Débrief (#2)

J’adore cette idée de débrief. D’ailleurs j’adore toutes mes idées. Stylistiquement, c’est très reposant, il s’agit juste de faire un point, de donner quelques clés, de dresser un bilan, afin de pouvoir avancer sous de meilleurs auspices ; et commercialement c’est ad hoc, puisque si le débrief est bien fait, cela permet de grimper en audience (laquelle va bien, d’ailleurs, elle vous embrasse).

Que s’est-il donc passé en trois mois sur ce blog ?

Pour commencer – et je n’en suis pas peu fier, j’ai eu ma première attaque de fascistes. Guy m’avait prévenu que ça arriverait, mais pour tout dire je n’y croyais pas. Il a suffi d’une blague à peine méchante concernant Marine Le Pen pour que nous nous retrouvions un soir avec plein de commentaires haineux et d’insultes sur cet havre d’amour et de beauté.

On m’expliqua alors – grand neuneu que j’étais, qu’il existait sur Google une touche “alerte”. Vous tapiez un nom (généralement le vôtre, ou celui de votre idole, disons Marine Le Pen) et aussitôt que ce nom apparaissait dans une page, vous en étiez prévenu, accédiez à la page et pouviez donner libre cours, avec vos petits doigts gourds, à la brillance de vos analyses – par exemple : “Mais va te branler, eh, connard !”

Plusieurs remarques s’imposent. 1) Il faut quand même n’avoir rien à foutre dans la vie pour lire toutes les pages concernant Marine Le Pen sur le net. 2) Une personne qui aime Marine Le Pen serait-elle plus heureuse si elle aimait par exemple Natalie Portman ? 4) Peut-on aimer ET Marine Le Pen ET Natalie Portman ? 5) Natalie Portman sait-elle qui est Marine Le Pen ? 6) Oui, il n’y a pas de 3). 3) Ah ben si, mais là.

Autre remarque : la page “Doléances” est un four. Un seul commentaire, très gentil au demeurant. D’après ce que je comprends, elle n’est parcourue que pour choper mon email sur la page “infos” de mon facebook, et les demandes se font en direct.  Le Général Tioum est d’un avis drastique : il faut la dégager. Je résiste encore un peu – vu que c’est moi qui ai eu cette idée. Donc si vous voulez sauver la page “Doléances”, vous savez ce qui vous reste à faire, je sais que vous ne manquez pas d’imagination (notez que cette remarque ne s’adresse pas à nos amis fascistes).

Dans un domaine plus global, je dirais qu’un blog, la vache, c’est du boulot. J’essaie de m’en tenir à l’ordre du Général, soit un papier tous les trois ou quatre jours, mais quand même, la vache. Bon, quand vous ne trouvez pas de sujet vous pouvez toujours faire un débrief, c’est vrai, ou quand vous vous censurez. Parce que, pour tout vous dire, j’avais un papier prêt, un très très bon papier, mais que je ne publierai pas j’espère. (Oui, alors, j’aime bien cette d’idée d’écrire des choses mystérieuses que personne ne peut comprendre, ça agace un peu le lecteur, ça stimule le fantasme, c’est une technique de blog que j’ai).

Tenir un journal est certes une activité contraignante, mais ô combien épanouissante. Car quel bonheur de vous lire, de vous retrouver, de me régaler de vos… Ah, je crois que ça y est, j’écris n’importe quoi. C’est le problème avec mes papiers. Françoise Giroud, quand elle dirigeait L’Express, disait que pour faire un bon papier il fallait toujours virer le début. Moi c’est exactement le contraire. “Apprendre à finir”.

Allez, je vous embrasse fort.

ADDENDUM/ Pour les plus parisiens d’entre vous, deux spectacles à ne pas rater avec des vrais morceaux de gens que j’aime dedans. “Lettre d’une inconnue” au théâtre des Mathurins, avec Sarah Biasini et Frédéric Andrau, et “La Maîtresse en maillot de bain”, à la Comédie de la Passerelle, de et avec Fabienne Galula, et Ludivine de Chastenet. On pleure dans l’un, on rit dans l’autre. La vie, quoi.


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2 commentaires

  1. Pizza Pute dit :

    J’avais également un commentaire de près, un très très bon commentaire, mais…

  2. j’ai lu un interwiew de wwoody Allen qui nous donnait la recette de ses films, du mloins le début de la recette.Il n’a aucune idée, en général, se Ballade un peu à Central Park, déprimé cherche rien ne vient. Il dort mal. le 3ième jour lui vient une petite étincelle. Il prend son ordinateur, dans son lit et écrit sans relire. Quand il a l’impression qu’il ne fera pas mieux, il se dit bon, tant pis, il faut faire le film il sera mieux ou moins bien, tant pis, il faut faire le film. Méthode que seul Woody peut se permettre. Il se fiche la fin, du milieu, mais le début doit accrocher, au final 2 millions de dollars,. J’aime bien ses films râtés,…..——. ——

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