3 pièces cuisine

Je suis aux abonnés absents, il ne faut pas m’en vouloir. Pardon à ceux que je ne rappelle pas, pardon de délaisser ce blog. Je travaille en ce moment sur trois pièces. Une en écriture, une en production et casting, une en répétition. C’est beaucoup, je l’admets, pourtant j’y travaille sereinement, rien ne me plaît autant que d’avoir plusieurs choses à l’esprit, pouvoir passer d’une case à l’autre. J’ai toujours travaillé comme ça. Cela étonne beaucoup mes amis, mes amis écrivains ou metteurs en scène notamment – sauf Christophe, qui sait bien, comme si la monomanie était un mal nécessaire. Je suis pourtant monomaniaque, au delà du raisonnable. Mais chacun sa petite cuisine.

Dans un mois, jour pour jour, aura lieu la première de Fille/Mère. On m’a demandé hier si je n’avais pas peur. Et je n’ai pas peur du tout. Je suis heureux, dans ce domaine je suis heureux. Et j’arrive à m’organiser. Dans quelques jours, la première phase de la pièce en écriture sera terminée, j’aurai achevé le casting de la seconde – sur laquelle le travail reprendra en septembre, il restera trois semaines, à peaufiner Fille/Mère, nuits et week-ends compris, avant l’implantation du décor, des lumières, avant de faire la conduite, régler quelques effets, avant de dire “go back”, à deux heures du matin, et voir les comédiens épuisés se remettre à leur place, rallonger une descente, mettre le 34 à full, puis les premiers filages, et puis la couturière, et puis la générale, et la première le 7 – là, enfin, j’aurai peur. J’aurai peur et pourtant… Peur de quoi ? J’aime cette pièce, j’aime mes comédiens, j’aime mon équipe, j’aime ce théâtre, j’aime cette ville, Avignon, plein d’amis y seront, Christophe, Fred, Julien, d’autres, plein d’amis passeront, et j’espère qu’ils riront, pleureront, nous irons boire des coups, nous parlerons théâtre… Peur de qui ? Du public ? De milliers de personnes qui, pendant un mois, se retrouvent pour aller au théâtre ? Alors qu’ailleurs les salles se vident, alors qu’il y a la crise, que les gens ont des soucis, que les places sont trop chères, et là ils se retrouvent, ils viennent, ils sont d’accord, ils en veulent du théâtre, Mon cul sur la commode ou Médée, no problemo, c’est à quelle heure ? Je les adore, je les chéris, comment pourrais-je avoir peur d’eux ?

Fille/Mère se passe dans un trois pièces cuisine. Je redessinais pour la centième fois un plan de scène quand j’ai eu l’idée de ce papier, sans grand intérêt, mais avec un bon titre. Carte postale on va dire.

Je n’écrirai plus ici avant quelques semaines, du moins je pense. J’essaierai néanmoins d’y poster notre affiche, quelques liens, les pièces à aller voir si vous passez par Avignon, “quelques conseils utiles aux élèves spectateurs”.

Je retourne travailler, je vous embrasse.

ADDENDUM / Eu l’idée, un moment, pour illustrer ce papier, de prendre une photo d’un de mes plans de scène. Avant de me rendre compte que je dessinais vraiment comme un enfant de trois ans – voire même, certains sont plus doués. Donc ai eu un peu honte, y ai renoncé, ai préféré du coup faire de la pub à mon Frédo, qui lui a son affiche de prête (rouge comme la mienne, et celle des Justes), rendre hommage au général Tioum. J’ai vu la pièce, c’est formidable, allez-y.     

 


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4 commentaires

  1. mireille aranias dit :

    Travaille bien, Be Happy, je fais partie de tes fans. Bien a toi.

  2. Vivement cette première! Du courage et des baisers.

  3. Christine dit :

    Youpiii mon Diasto, je suis sûre de venir visiter ce trois pièces à Avginon ( oui suis au courant pour les papes en Avignon .-;)! Peut être même la générale ?! Des bises et des bisous !

  4. Aurore dit :

    Rendez-vous pris pour Avignon alors…

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