Le plus beau cul d’Espagne

Je suis tombé tout à l’heure sur une photo magnifique intitulée “Le plus beau cul d’Espagne”. N’ayant pas mis les pieds en Espagne depuis une bonne dizaine d’années je peux difficilement confirmer, mais il faut dire ce qui est, c’était un très beau cul, qui appartenait à une dame, j’imagine espagnole.

Etre élue “plus beau cul d’Espagne” je pense que cela fait plaisir – même “plus beau cul de l’immeuble”, déjà, ça fait plaisir, ou “plus beau cul de l’avenue Trudaine”, “plus beau cul de la place de la bulle”, ou “plus beau cul de la rue de Prony, côté impairs”.

Le plus beau cul d’Espagne… J’adore cette phrase. Elle me rappelle Emma, à Première, qui un jour avait raccroché d’une longue conversation, une peu houleuse, en anglais, puis s’était tournée vers moi et m’avait déclaré : Les taïwanais me détestent. J’avais adoré cette idée : être détestée par tout un peuple, par une nation entière, ou le contraire, comme cette soirée de clôture au festival de Thessalonique, avec Jeanne, où notre film avait reçu deux prix, et où l’on s’était dit en repartant : Les grecs nous kiffent.

Mais le plus beau cul d’Espagne… Le côté “Espagne”, en plus… “Le plus beau cul de Norvège”, par exemple, cela le fait moins, et je ne saurais pas l’expliquer, et je m’en excuse auprès des nombreuses norvégiennes callipyges qui nous lisent.

Ne googlelisez pas “le plus beau cul d’Espagne” pour trouver la photo en question. Je viens de le faire, c’est très décevant, la première image est un scooter, puis une voiture, puis une croix, puis du poivron en conserve (sic). 119.000 résultats cela dit.

Étant moi-même à moitié espagnol je me sens d’autant plus concerné. Et aimant particulièrement bien les culs, soyons francs. Je trouve ça très très beau, un cul, même pas forcément d’espagnoles. Comme disait Léo Ferré : “Ton style c’est ton cul, c’est ton cul, c’est ton cul”. J’aime bien citer Léo Ferré, oui, mais comme après, dans la chanson, il la traite de “salope”, je vais arrêter là – mais c’est un “salope” assez tendre, mignon.

Ça se voit que je n’ai plus rien à dire ou c’est moi ?

Tiens, si, je vais vous raconter ça.

Un des plus beaux culs qu’il m’ait été donné de voir – hormis ceux des femmes que j’ai aimées ou que j’aime, fut celui d’une chanteuse très connue, australienne. Nous étions à Cannes, j’étais dans la Villa Première, quand le photographe qui travaillait pour nous cette année (96 ou 97 je dirais) me demanda si je pouvais, cet après-midi-là, m’occupait de sa fiancée, qui arrivait de l’aéroport de Nice, pour lui tenir compagnie, la driver un peu – tandis que lui devait redescendre sur la Croisette pour faire quelques shootings. J’aimais beaucoup ce garçon, il faisait très très beau, je lui dis donc d’accord, sans savoir qui elle était. Une heure plus tard, ma surprise fut donc assez conséquente quand je la vis arriver en taxi à la Villa. Pour autant, ces années, pendant le Festival, une pluie de vedettes de tous poils tombait chaque soir à la Villa, rien ne nous étonnait plus beaucoup — je raconterai un jour les anecdotes, Gilles m’aidera, et on rigolera bien (comme la fois où Tim Roth m’a réveillé en venant hurler dans ma chambre).

Mais revenons à Kylie Minogue (ah, mince, je l’ai dit).

Je ne vais pas faire très très long, vous avez compris l’idée. En plus d’être extrêmement sympathique, elle était très très court vêtue, mais vraiment très très court, pas vêtue, presque, et puis nous avions une piscine, il faisait chaud, et elle téléphonait beaucoup, en prenant des poses très bizarres, genre debout accoudée sur la table du jardin, un pied sur l’autre, un bras en l’air, en bikini, pendant que je téléphonais aussi, dans son dos, pendant que j’essayais de travailler. Et c’était vraiment difficile, de travailler, sur quoi que ce soit.

Nous passâmes donc l’après-midi ensemble, puis le soir, forts de cette nouvelle amitié, elle me proposa de l’accompagner à une fête où elle avait prévu de se rendre seule, puisque son fiancé de photographe ne pouvait la rejoindre que plus tard. C’est ainsi que je me suis retrouvé, une fois dans ma vie, chevalier servant de Kylie Minogue, à inaugurer le Planet Hollywood de Cannes, mitraillé par les paparazzis, et serrant la main de Sylvester Stallone et de Bruce Willis (qui fait plus chauve en vrai).

La prochaine fois, en parlant du plus beau cul d’Espagne, je vous raconterai la fois où j’ai donné la recette des artichauts barigoule à Salma Hayek.

Qui est mexicaine, je sais.

Ça va.

ADDENDUM/ “Adam et Eve” par Botero. What else ?


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2 commentaires

  1. Gilles dit :

    si le photographe en question c’est celui qui est aussi sorti avec Laetitia Casta, je dirais plutôt 1996, à cause de Liv Tyler en couverture pour la sortie de Beauté Volée. dans un autre genre, tu te souviens de Marion Cotillard et Julien Rassam ? un couple très touchant, bien avant la tragédie et la staritude.

  2. Anna dit :

    Oh mon dieu Salma Hayek. Je pense pas être la seule à bien vouloir entendre cette histoire. 🙂

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