Marie

C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing. Il faut redire cette phrase, je pense, pour bien la comprendre : c’est un homme qui a tué une femme à coups de poing. On peut rajouter toutes les excuses possibles, tous les compléments, toutes les circonstances : la passion amoureuse, le désespoir, l’alcool, la drogue, la folie, la jalousie, que sais-je.

Il n’en reste pas moins.

C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing.

Il se trouve que j’aimais beaucoup cet homme, sans le connaître. J’aimais beaucoup Bertrand Cantat, j’aimais beaucoup Noir Désir. Je suis un peu plus jeune que lui mais nous sommes de la même génération, j’aimais ses disques et sa démarche, j’aimais beaucoup quelques chansons, Tostaky, Le vent nous portera, et ce magnifique titre qu’il avait composé pour le générique de fin de Bernie, le film de Dupontel. Pas fan furieux mais touché, un bon groupe, un bon chanteur, un bon gars.

Il se trouve que j’aimais beaucoup Marie Trintignant, aussi, mais elle je la connaissais. Des amis communs, une interview tellement drôle et troublante pour Première, puis des dîners, puis quelques jours ensemble à Cannes, pendant le festival. Beaucoup de discussions, beaucoup de rires, beaucoup de picole aussi, c’est vrai. J’aimais énormément cette femme, je n’en ai jamais rencontré d’autres comme elle – dire de quelqu’un qu’il est unique est souvent une stupidité, mais elle, vraiment, était unique. Je n’en ai jamais rencontré d’autres comme elle.

Mon travail est d’écrire des histoires, de créer des personnages, de faire vivre des situations. Je ne suis juge de rien. Je ne juge pas mes personnages – et on me l’a même beaucoup reproché quand j’ai fait Un Français. Je crois que l’on doit essayer de tout comprendre, qu’il faut toujours essayer de tout comprendre, même les choses incompréhensibles, les choses qui dépassent l’entendement, comme tuer une femme à coups de poing. Je crois que comprendre – contrairement à ce que disait un ancien premier ministre, ce n’est pas excuser, pas excuser du tout. Ce sont deux choses tellement différentes. Dans la compréhension il n’y a pas de morale, il y a essayer de comprendre, comment un homme, ou une femme, a pu en arriver là, a pu commettre un acte ignoble. Cela n’intéresse peut-être pas tout le monde, mais moi cela m’intéresse, c’est mon métier.

Comprendre ce n’est pas excuser, mais comprendre ce n’est pas non plus perdre tout sens commun, devenir complètement con : c’est un homme qui a tué une femme à coups de poing, il faut se redire cette phrase, toujours, et je ne parle même pas de son épouse, qui l’a tellement défendu puis qui s’est suicidée quelques années plus tard, dans leur maison, en sa présence. Bertrand Cantat, lui, ne s’est pas suicidé, il n’est pas mort, il a payé, il a fait de la prison et il en est sorti, il a le droit à l’oubli, comme tout criminel qui a purgé sa peine, mais de là à le mettre en couverture d’un journal, de là à faire la promotion de son nouveau disque, de sa nouvelle chanson, dans laquelle il fustige le Brexit – je réécris ce bout de phrase parce que je n’y crois pas : “dans laquelle il fustige le Brexit” !? Cet homme a tué une femme à coups de poing et il fait une chanson pour dire que le Brexit, c’est mal !?

Qui est cet homme, vraiment, sérieux !?

Je ne lis plus aucun magazine, donc je ne lis plus Les Inrockuptibles – même si j’y ai quelques copains, des journalistes que je respecte. Mais voir Bertrand Cantat, à la une des Inrockuptibles, avec cet extrait d’interview en titraille – la même qu’il y a quatre ans non ?, parler des Doors et de Joy Division !? Mais sérieusement, les gars, vraiment !?

“La beauté, lentement, en frottant, a retrouvé une toute petite place” !?

Une femme meurt, tous les trois jours, en France, sous les coups de poing d’un homme.

Les Doors et Joy Division !? La beauté en frottant !?

Je pense que Marie Trintignant, aussi, aimait beaucoup les Doors, et Joy Division.

Perdre le sens commun, cela s’appelle, oui, je ne vois pas d’autre excuse. Ce n’est pas vendre des journaux. Les Inrocks n’est pas un magazine qui cherche à vendre, ce n’est pas TF1, ce n’est pas Hanouna, ce sont des gens intelligents, c’est un bon magazine. J’ai été journaliste, je peux comprendre que l’on ait envie de suivre Cantat, ce qu’il devient, ce qu’il fait – il sort un disque, comment ose-t-il, mais d’accord, très bien. Nous connaissons tous des auteurs qui ont commis des crimes, ou qui se sont vraiment mal comportés, mais dont l’œuvre perdure, que l’on continue à suivre, sans excuser, qui peuvent toujours nous intéresser, mais de là à les mettre en couverture de son journal pour une chanson sur le Brexit !?

Une femme, tous les trois jours, en France, meurt sous les coups d’un homme.

Je ne connais pas Bertrand Cantat, et je ne m’en fous pas : il a tué quelqu’un que j’aimais beaucoup à coups de poing. Comme je ne connais pas Harvey Weinstein, et je ne m’en fous pas : cet homme a fait un mal fou à plein de femmes, dont une de mes meilleures amies, et aujourd’hui il tombe enfin, tant mieux, et j’admire le courage d’Emma, et je suis tellement fier d’elle.

On ne fait pas de publicité pour ces gens.

On ne les met pas en couverture.

On ne perd pas tout sens commun.

On pense à Marie Trintignant, on se souvient de la grande actrice qu’elle est, qu’elle a été, qu’elle sera toujours.

C’est elle qu’on met en couverture.


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321 commentaires

  1. Nathalie Marchal dit :

    Merci, merci, merci. Justesse totale. Une seule restriction ceci dit, même si vous n’aviez pas connu cette femme, même si Marie Trintignant n’avait pas été Marie Trintignant, c’est un homme qui a tué une femme à coups de poings…

    • Nathalie Marchal dit :

      À coups de poing…

    • De la orden katia dit :

      Tellement vrai ! C’est un homme qui a tue une femme à coups de poings

      • Cabat dit :

        Avec le temps…

        Avec le temps, va, tout s’en va

        L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien

        L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux

        Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous

        Devant quoi l’on se traînait comme traînent les chiens

        Avec le temps, va, tout va bien

        • Cabat dit :

          Terrible, les Inrocks actuel, il fait des sous…

        • benoit dit :

          non avec le temps les douleurs ne s’effacent pas

          ce crime ne peux pas être pardonné
          ce serait trop simple …..

        • Gilbert Agulhon dit :

          Le 26 septembre dernier nous célébrions les obsèques de notre fille CAROLE elle aussi tombée sous les coups de poings de son compagnon. Lors de la cérémonie d’hommage nous avons choisi des chanteurs qu’elle aimait ( Ferrat, Balavoine, Lalanne ) et la cérémonie s’est terminée avec cette chanson de Léo FERRE………

      • Xiep dit :

        C’est aussi un bobo gauchiste et camé qui a tué une des siennes. Ou un antifa qui a tué.

    • Barrand Susy dit :

      Merci Monsieur de votre écrit pour moi qui suis la fille d’un homme violent …merci de vous offusquer du fait qu’il est encore aujourd’hui semble t’il tellement banal de battre une femme …

      • Louis Jammes dit :

        Et votre ère qui vous bat vous viole-t-il aussi comme celui de Cantat ?

      • rioust patricia dit :

        oui je suis une femme, une vieille femme, qui a été battue dans sa jeunesse, une femme blessée, jamais guérie, une femme parmi tant d’autres, une femme qui dit ne pas juger mais haïr, oui, les hommes comme Bertrand Cantat m’ont contaminée, ils m’ont inoculé la haine des bourreaux!

      • maillot dominique dit :

        Bonjour Susy
         »
        c’est horrible et terrible de lire votre phrase » il est encore aujourd’hui semble t il tellement banal de battre une femme  » ces monstres qui abusent de la faiblesse des personnes que ce soit une femme ou un enfant leur sois disant je l’aime à la folie j’ai mal quand je lis ces trop souvent fais divers de femmes battues ou enfants ces bourreaux devraient avoir des peines exemplaires

        bien à vous

        dominique

    • Hamidouche dit :

      Et ça restera un homme qui a tué une femme à coup de point! Une hogra par le muscle! Et jamais, en dépit de la peine civile qu’il a subie, le fait ne devra être versé dans l’oubli; Les « hommes » devraient même en organiser la mémoire, car, en presque chacun d’entre eux, il couve ce montre qui risque un jour de tuer un être « faible » à coup de point.

    • annie barbier dit :

      Accord total et partage immédiat

    • thomas dit :

      Mon coeur bat , mais battre une femme je ne pourrai , encore qu’aux échecs ou Bagamon c’est possible mais ce n’est pas la règle

    • clarte dit :

      Libéré ce mardi matin, Bertrand Cantat (43 ans) quitte la prison du Muret, en Haute-Garonne près de Toulouse. Destination : une propriété, quelque part dans les Landes, où l’ex-chanteur de Noir Désir va tenter, selon son avocat Olivier Metzner, de « se reconstruire », entouré de ses proches et ses deux enfants. Il bénéficie d’une libération conditionnelle, ce qui n’a rien d’exceptionnel par rapport à d’autres détenus.

      Condamné en Lituanie à huit ans de prison pour avoir porté des coups mortels à sa compagne, la comédienne Marie Trintignant, Bertrand Cantat n’aura finalement effectué que la moitié de sa peine, comme le prévoit la Loi française pour les prisonniers sans antécédent et à la conduite exemplaire. Nadine Trintignant, la mère de la comédienne décédée, a commenté cette libération : « Par la loi, un homme qui tue sa compagne ou sa femme pourrait être condamné à 20 ans, 25 ans ou à perpétuité. Or ça ne dépasse jamais les huit ans et ils n’en font que quatre. ».
      En savoir plus sur http://www.chartsinfrance.net/actualite/news-65489.html#UDejfDHk8g5GTWOE.99

    • frederic orsi dit :

      c’est bien dit. Je ressens cette gêne egalement. Cantat a le droit de refaire sa vie, il a regretté amèrement, il était sous l’emprise de la drogue et de l’alcool. Sa conscience ne lui a t-elle pas fait fait payer sa faute assez cher ?…..mais de là à le voir en couverture d’un magasine, revenu, sorti de l’eau comme désouillé…non !<> non, decidement non.

    • Alain Sebirot dit :

      A coups de poings, il n’est plus un « homme » pour moi!

    • Margerit dit :

      Est ce un « homme » qui a tué une femme à coup de poing??

    • Jazzy dit :

      Cantat a payé sa dette au regard de la « justice » : la responsabilité de la « justice » ?? quels juges auront un jour le COURAGE de condamner ces actes à 20 ans fermes ? Et depuis quand alcool et drogues sont des circonstances « atténuantes » ???
      Pour le reste : ne l’écoutez plus ne l’achetez pas et n’achetez pas les Inrocks avec Cantat en couv, votre droit à boycotter existe – Mais MERCI DIASTEME d’avoir partager ces quelques lignes sur Marie et d’avoir fait ré-exister la mère suicidée des 2 enfants, trop longtemps laissée dans l’ombre par tous, médias inclus.

      • Galatée dit :

        Merci Jazzy, c’est exactement ce que je pense et que j’aurais pu écrire en réponse à cet article formidable et à tous les commentaires. J’ai vu Marie jouer au cinéma et au théâtre et je la trouvais magnifique. Je suis scandalisée par le choix des Inrocks de faire la promotion d’un assassin et je pense à Jean-Louis en partageant toute la tristesse que cette publication peut ajouter à sa peine. Ils étaient si proches l’un de l’autre quand je les ai vu jouer au théâtre !
        Marie, je t’aimerai toujours, toi qu’un homme a tuée à coups de poings…

    • Louis Jammes dit :

      La raison de son meurtre est simple à comprendre et je suis à peu près sûr que vous la connaissez aussi.
      Cantat est psychotique car Cantat a vécu l »inceste.
      D’ailleurs Marie Trintignant aussi avait vécu l’inceste.
      L’inceste qui est là pour entretenir le patriarcat et la pureté du sang patronymique.
      La question est pourquoi vous choisissez de le taire ?
      Une femme est morte à coup de poing parce que l’inceste.
      Il faut redire cette phrase, je pense, pour bien la comprendre.
      Une femme est morte à coup de poing parce l’inceste.
      La question est pourquoi vous choisissez de le taire ?
      Louis Jammes

      • Lindsay dit :

        Inceste ou pas inceste, il s’agit de dénoncer une couverture qui sert la gloire en effaçant le meurtre dans la foulée.
        Et Monsieur, les victimes d’inceste ne finissent pas tous meurtrier. Certains arrivent à contrôler leur propre violence et connaissent le respect de l’autre.
        Cette femme est morte à coup de poing à cause d’une folie démesurée, à cause d’une histoire particulière entre deux individus particuliers, l’inceste ne doit pas tout justifier.
        Des stars, sous l’emprise de la boisson, la drogue et la connerie simplement déraillent tout aussi bien et peuvent faire d’un instant de colère un massacre…. ça arrive. Hélas….
        Le système de valeurs d’un individu est ébranlé par un tas de choses dont les moeurs, et le vecu personnel de tout à chacun mais pas que.

      • MichelBorg dit :

        Ce n’est pas l’inceste qui a tué Marie, c’est Cantat.
        On ne peut essayer de « comprendre » comment il a pu en arriver là, mais on ne peut pas excuser son geste.
        Ce n’est pas parce que lui a souffert que d’autres doivent souffrir.
        Surtout que bien des femmes qui auraient vécus un insecte ne finissent pas par tuer leurs compagnons. Pourquoi les hommes le font ?
        C’est un féminicide. Point.

    • fabienne foubert dit :

      Merci pour ce bel hommage, ce beau message …OUIII Marie, quelle jolie femme, je la trouvais spéciale et belle .. Comment peut- on agir de la sorte. Tous ces tortionnaires sont en première page, ils devraient tomber dans l oubli.. .. Fabienne

    • Louis Jammes dit :

      La vérité c que la seule chose honnête et vraie dans ce texte est cette phrase « C’est un homme qui a tué à coup de poing une femme ».
      Tout le reste n’est que du flan, de la manipulation, de la dissimulation.
      La vérité c’est « Un femme qui a été tué à coups de poing d’un homme psychotique parce qu’il a vécu l’inceste « 

      • Sylvie Claire dit :

        Donc si Marie a vécu l’inceste aussi, cela lui aurait donné le droit de tuer à coup de poing Bertrand Cantat ? Ou de vous tuer vous, peut-être ? Parce qu’on a vécu un malheur, on a le droit de créer une ignominie à son tour ? C’est bien ce que je comprends ?

    • Karlens dit :

      Marie Trintignant et Kristina Rady également……Je pense à vous deux.

    • Carella dit :

      Très bel hommage à Marie Trintignant ! j’adorais cette femme ! et c’est tellement vrai ce que vous écrivez ! Moi j’ai vu ma mère se faire cogner durant des années et courber l’échine ! et aujourd’hui même si mon père est vieux et malade, je ne pardonne pas !

    • Florence GARCIA dit :

      Merci pour cette prise de paroles très émouvante et touchante qui m’a profondément émue.
      Et dramatique par la justesse et la vérité du sens.
      Les auteurs des crimes devraient avoir eux-mêmes ce sens de l’humain et d’eux-mêmes faire preuve d’humilité s’ils avaient pris la pleine mesure de leurs actes…

    • Paul dit :

      Faites comme moi, demandez a l’Olympia de le decommander. Paul.

  2. Danièle Sapience dit :

    Merci , Monsieur pour cet article si plein de pudeur dans les mots qui frappent l’esprit bien plus et bien mieux que les coups.

  3. Esterelle Payany dit :

    Cher Diastème, merci tellement pour ces mots aussi justes. Vous savez, c’est en vous lisant dans 20 ans, à l’époque où c’était vraiment un bon journal, que j’ai un jour vaguement rêvé d’écrire aussi des choses amusantes mais qui feraient aussi réfléchir. Je n’ai jamais eu l’occasion de vous dire bravo et merci, mais aujourd’hui, encore plus pour ce billet.

    • Helene dit :

      Voila ! Je cherchais où j’avais bien pu lire ce nom de Diasteme et c’était effectivement dans le 20 ans, il y a bien longtemps … et je me souviens maintenant du temps où ce magazine était vraiment chouette. Merci !

  4. François dit :

    Merci. Mille fois merci.

  5. TAMA dit :

    Son droit : chanter . Le nôtre : ne pas l’écouter.
    Conclusion : qu’il chante en inaudible.

  6. Poulain dit :

    Vous parlez de droit à l’oubli, vous rappelez qu’il a purgé sa peine. Et pourtant, il n’aurait pas le droit d’être à nouveau connu ?
    S’il mérite, comme tout criminel – ce que vous rappelez – le droit à l’oubli, pourquoi n’aurait-il le droit que d’en jouir à moitié ? Vous voudriez que la société lui donne une seconde chance mais à condition qu’il ferme sa gueule à tout jamais ? C’est plutôt une seconde demi-chance, non ?

    • doyen dit :

      En jouir à moitié?! De quoi? De la vie après la mort de MT? Mais tuer n’est-il pas mourir un peu? Ou alors le meurtre n’empêche pas de vivre et de jouir? D’avoir sa tronche en couverture d’un magazine de rock de merde? A vous lire, on attend le pire, que cantat avec un petit c, un tout petit c, devienne un saint avec un petit s, un martyr avec un petit m, le même que le petit m de médiocre. Merci pour la déprime, merci pour les femmes. Adieu.

      • martel dit :

        je ne trouverai aucune excuse a cet homme qui a massacré une femme de 50 kg et qui a provoqué le suicide de la seconde qui venait le voir a la prison ,je m’en souviens ,elle venait d’accoucher et elle lui disait (ne te fais pas de souçis ,elle n’est pas morte ,elle vit )pauvre femme ,il aurait du^se faire oublier ce mec ,ce ne doit pas être triste avec ses enfants

    • Djiem dit :

      … Marie Trintignant n’a pas même un millième de 2e chance, elle !

      • Sylvie dit :

        Je crois qu’il faut arrêter vraiment de tout mélanger !! Marie n’était pas une femme battue, loin de là ! elle a même été accusée en son temps d’avoir, elle, maltraité un homme ( ça parait ridicule, la famille a su trouver les moyens financiers de taire l’histoire)
        Ce jour là, Marie est allée rejoindre Bertrand, son amour, sa passion car elle tournait à proximité. Elle y est allée contre la volonté de sa mère qui n’aimait ni Bertrand, ni sa musique.
        Ils avaient l’habitude de boire , tous les 2, de prendre de la drogue aussi : leur relation était extrêmement passionnelle et violent. Ils ont fini par dépasser leurs « jeux » et comme 2 personnes bien imbibées, ils en sont venu aux mains.Des coups de poing, certe, mais de part et d’autre et l’accident arrive : la tête contre un radiateur (cela aurait pu être l’autre tête)..C’est brutal et ce n’est pas parce que l’un des deux perd conscience que l’autre retrouve d’un coup ses moyens ! Bertrand a mis Marie au lit et a attendu. Son tort a été de ne pas l’emmener aux urgences, de penser que c’était bénin.Dans sa folie, il a senti que quelque chose se passait , qu’ils avaient dérapé et il y là, c’est certain , non assistance à personne en danger. Marie n’a jamais repris conscience : si cela avait été le cas, si elle avait vu Bertrand emmené en prison, elle aurait peut être justement défendu Bertrand car ces deux là s’aimaient vraiment, mal surement mais vraiment.
        Il y a une sacrée différence avec une femme battue qui subit tous les jours et jusqu’au bout la violence en sens unique, d’un homme qui profite de sa force, d’un manipulateur, d’un pervers qui prend plaisir à faire souffrir
        Ne pas dire les choses telles qu’elles se sont réellement passée, c’est aussi prendre un parti qui n’est pas à prendre dans cette histoire, c’est suivre les yeux fermés une maman (qui elle, peut avoir des excuses d’agir ainsi : c’est une maman!)
        On doit regarder cette triste histoire sans choisir de clan, sans en rajouter non plus et sans oublier que Bertrand a fait 4 ans de prison (où il a changé de caractère comme tous les prisonniers) mais qu’il a aussi subi bien d’autres choses (on lui a pris tout son argent, on a brulé sa maison..on lui a fait une vie pas possible)
        Le mal est là, ses erreurs le hante, Marie le hante et lui manque, il essaie de faire ce qu’il sait faire, son métier : il y a eu assez de mal là ! lui en rajouter encore, c’est mesquin et coupable, se faire connaître ou reconnaître en le salissant encore, c’est vil !! Donc je récuse complètement cet article, ces propos, cette façon de faire…Vous êtes « nul » monsieur même si vous regrettez Marie !!Vous êtes nul, vous attisez la haine, tant que racontez ainsi, tant que vous vous acharnez sur Bertrand Cantat, on oublie les femmes battues, on déplace les problèmes et on ne sert pas leur cause. Vous faites votre propre publicité, les femmes battues, ce n’est pas de cela qu’elles ont besoin !!!

        • Lucas dit :

          « C’est pas la morale qui condamne ‘les Inrocks’ ce sont les tripes… » R. E.
          , http://cdn2-europe1.new2.ladmedia.fr/var/exports/podcasts/sound/la-morale-de-l-info.xml

        • Lara dit :

          Très joliment et justement dit. Bravo Sylvie… L’écrit de ce monsieur est facile et réducteur, presque cruel… Laissons le droit à cet homme de se reconstruire au travers de sa musique et laissons lui le droit d’exister…

          • Virginie Carton dit :

            « Presque cruel ? », dites-vous madame ? Mais mon dieu…

            Quant à vous, Sylvie, ce récit du drame est fort complet. Comme si vous y étiez. Vous allez même jusqu’à imaginer que Marie aimait tellement Bertrand qu’elle « l’aurait défendu ».
            Hélas, elle est morte.
            Vous feriez mieux de refréner votre romantisme, je pense.
            L’histoire est plus basique et moins jolie : un homme a frappé, une femme est décédée.
            Le reste, c’est de la littérature, de l’idéologie, de la niaiserie, de la mauvaise foi, parfois même, de la provocation malsaine.
            Pensée pour Jean-Louis Trintignant, Nadine Trintignant, Samuel Benchetrit et les quatre enfants de Marie dont on ne ménage pas la douleur.

          • Soulas dit :

            Bien sur apres avoir tué une femme et amené une autre au suicide faut qu il continue sa musique noire le pauvre homme ! je savais pas que la prison nettoyait le mal des gens . Leurs mauvaises ames. Faut qu il arrete de faire ses petites betises c est ca ? Et qu il continue ses désirs noirs ? Attention la star revuent Aucune remise en question aucun changement

        • Laurence dit :

          Vous avez raison Sylvie, on oublie les femmes battues, à commencer par Kristina Rady que Cantat a poussé au suicide juste après sa sortie de prison. http://www.atlantico.fr/rdv/revue-presse-people/kristina-rady-comme-marie-trintignant-enregistrement-qui-accuse-bertrand-cantat-johnny-livre-paragraphe-adeline-etait-dicte-647233.html

          Merci Diastème.

          • fanny dit :

            Hum. Mon beau-frère s’es suicidé l’année dernière. Ce n’est venu à l’idée de personne d’en rendre responsable sa femme. On a avant tout pensé au drame que c’était pour les vivants qui l’entourait……..

          • Eric dit :

            Je crois que pour avancer sur le sujet ils ne faut pas séparé les femmes des hommes, c’est une violence commune qui amène à c’est désastre, dans la passion une femme peut rendre un homme fou. Je suis bien placé pour le savoir….

        • nathalie dit :

          C’est une blague !
          Vous parlez de la relation de Marie T et Bertrand C comme si vous en étiez précisément informée…
          Ce que vous décrivez est parfaitement subjectif, « l’un des deux a perdu conscience » mais c’est de la folie cette phrase, parce que l’un des deux à roué l’autre de coups et l’un des deux en est mort !! la violence des coups qu’elle a reçu est terrifiante et a été décrite dans les rapports médicaux dont des extraits précis ont été publiés , les deux avants bras cassés à vouloir protéger son visage …. L’UN DES DEUX A PERDU CONSCIENCE !!!! Mais c’est dément d’oser écrire ça et d’oser écrire , qu’ils jouaient à se donner des coups, vous plaisantez, vous avez réellement connaissance du nombre de coups violents qu’elle a reçu …… son visage était si abimé qu’elle était méconnaissable, mais de quoi vous parlez, vous parlez sans savoir et vous affirmez des choses graves. C’est inadmissible !

        • Queille dit :

          Clairvoyance, merci

        • Flore dit :

          Sylvie
          C’est assez courageux ces propos . Moi je pense que l’on fait payer à Cantat le mal que tous les hommes violents font subir aux femmes et qu’on est pas capables de juger . C’est facile de ne pas vouloir voir Cantat . Cantat n’est pas le seul homme encore vivant après le meurtre de sa femme? Combien sont ils? etOn crie au loup et après on tourne la page et on passe à autre chose et on oublie les milliers de femmes qui meurent pour lesquelles il n y a aucun moyens en justice , en service sociaux en formation de police , en changement de mentalités politiques en changement des moeurs en entreprise . Mais faire cela est plus difficile qu’une tribune ou un tweet vengeur qui enfonce des portes ouvertes et ne coûte rien . Moi quand je n’ai pas envie de voir Le Pen , je fais ce qu’il faut pour ne pas le voir . Quant à Cantat il a été rendu inaudible . Je ne sais pas si C’est bien et si ça fait avancer la cause des femmes et si ça les empêche de mourir sous le coup des centaines d’hommes qui ne seront pas jugés et que peut-être on croise en leur souriant dans la rue .

        • Bruno dit :

          Merci pour ce recul.

        • Charrier dit :

          Merci pour ces propos! Il y a tellement de pans de notre vie qui font que peut-être nous avons jusque là échappé à cette folie. Mais jamais ne ne dire jamais, jamais ne dire toujours..

        • Sucresalé dit :

          Ben dites donc Sylvie nous avons drôlement de la chance d’avoir la version éclairée et documentée d’une intime de « Bertrand et Marie « ! C’est comme si nous y étions, c’est comme si vous y étiez.!!!! Après le texte tout en nuances de Diasteme, la version Colombo que vous peignez va certainement apporté beaucoup à la veille enquête de police!

        • Anne dit :

          Je suis d’accord à 100% avec Sylvie. Pour une fois, un article « mesuré » et intelligent. Arrêtons de ne parler que juste avec nos tripes, sinon, on va vers le rétablissement de la peine de mort !

        • Caroline dit :

          Se laisser dépasser par sa folie jusqu’à provoquer la mort violente d’un être humain n’est en rien excusable. Bertrand Cantat a été jugé et condamné, il a purgé une peine, il n’y a rien à redire là. Mais son crime est irréparable et cette couverture indécente.

        • Meddle dit :

          Je vous dis « Bravo » Madame .
          Je n’approuves pas du tout le geste de Monsieur Cantat.
          J’ai aimé l’homme , ces pensées , ces chansons . J’ai aimé le groupe , leurs idéologies .Puis la tragédie . Mais cette tragédie , je la traduit comme vous . Et si c’était l’autre tète qui avait frappé le radiateur ? Et oui , comme vous dite , Bertrand n’était pas seule a se  » bourrer la gueule » , a s’envoyer de la dope . Hooo , je ne lui cherche pas non plus d’excuses et je regrette que Madame Trintignant ne soit plus des nôtres …
          Tragédie , et oui je le répète , TRAGEDIE . Et oui , se servir d’un torchon pour montrer du doigts le destin des femmes battues , c’est petit , tout petit .
          Je suis un petit homme dans se monde de grand , de ceux qui de leur plume on tellement facile a casser du grain sur le dos des gens . Faite votre boulot correctement et peut être nous vous lirons correctement .
          ABE
          Bonne soirée a toutes et tous .

          • Anne dit :

            Vous vous inversez la place des s et des c. Vous faites des fautes partout et vous êtes insupportable à lire! Écrivez bien français pour publier , c’est mieux!

          • Anna dit :

            Et le pauvre radiateur qui a été frappé,hein ? Quelqu’un a pensé à ce pauvre radiateur?

        • LN66 dit :

          Bien dit Sylvie !

          • Soulas dit :

            Bonne influence cet homme ! Puisque même sa femme n en pouvait plus. ..alors une troisieme chance (morte?) Face à ses DÉSIRS NOIRS. Ca se dit tout seul…

        • Françoise dit :

          Tout à fait d’accord avec vous… Il faut connaître les faits tels qu’ils soient… Et si ma mémoire est bonne, il a été évoqué dans la presse de l’époque que le frère de Marie était présent lors de cette terrible soirée…

          • Nils dit :

            … Vincent (son frère) est arrivé plus tard, Marie était dans le coma et Bertrand ne voulais pas qu’il voie sa soeur . Il ( Bertrand ) l’avait déplacée dans son lit. Il ne voulait pas qu’il voit sa soeur tellement elle était défigurée sous le nombre de coups. Sylvie, je ne sait pas qui vous êtes, je ne me rappel pas d’une Sylvie sur le film à ce moment la, mais vous changez la version des faits et je trouve cela dégueulasse . Je suis et je reste un proche de la famille Trintignant, et n’aime pas qu’on salisse sa mémoire. Je n’oublierai jamais , ni ne pardonnerai.

        • Mélie dit :

          Merci Sylvie de replacer les faits dans leur contexte.

        • Patricia dit :

          Merci, Sylvie. Je pense comme vous.
          Et je crois que nous pourrions tous tuer sans le vouloir.

        • Lili dit :

          Merci pour la justesse de votre propos. Cette histoire est une tragédie. Pour tout le monde.

        • Marie dit :

          Mes yeux n’en peuvent plus de s’ouvrir grand en vous lisant!!! Ma gorge s’assèche!!! Marie n’était pas une femme battue!!! Vous connaissez les résultats de son autopsie?!!! Oui elle était battue! Peut être qu’en effet elle aussi en arrivait elle à être violente… et alors?! Mais tout cela était « benin »…!!! Ceci excuse cela???
          « Bertrand a fait 4 ans de prison (où il a changé de caractère…)… »
          Ah oui, c’est pour ça qu’alors qu’il vivait à nouveau avec son ex-femme, il la battait, la violentait psychologiquement, la menaçait… leurs amis, leurs enfants étaient témoins…apeurés…
          Et Kristina Rady est morte, dans la maison familiale, alors que Cantat dormait…Son visage portant des hématomes…
          Elle a laissé un message terrible à ses parents, écoutez le, cessez d’être dans le déni… Par pitié!!!!!!

          • Durand dit :

            Mensonge. Sortez la moindre oreuve de ce que vous avancez.
            Il n’a jamais battu de femmes en.dehors.de cette soirée funeste.
            Son ex femme , avec qui.iln’a jalais revecu, etait dépressive depuis tres longtemps. Elle a tjrs soutenu Cantat dans cette histoire.
            Etc.
            Fermez la et laissez le reprendre vie, il a payé sa dette et n’a évidemment jamais voulu tuer celle qu’il.aimait.

        • Aude dit :

          Madame,
          Je n’ose croire que c’est bien une femme qui a écrit de tels propos.
          Vous avez l’air de bien connaître les faits. Vous étiez là le soir du meurtre de Marie ?
          Et quelle est votre théorie vaseuse sur le suicide de Kristina ? Allez donc écouter le message qu’elle a laissé sur le répondeur de ses parents et sur la violence de cantat, Elle, la Mère de ses enfants. J’ai hâte d’entendre vos arguments pour défendre cet assassin. « Il n’est pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ».

          • anne dit :

            j’aime bien le commentaire de « Durand » au dessus qui défie d’apporter des preuves d’à quel point cantat a bousillé kristina et qui comme il sait qu’il poste une énormité désactive la fonction pour qu’on puisse lui répondre :)))))
            Ben non monsieur Durand, Kristina n’était pas dépressive, vraiment pas le genre, vous êtes mal renseigné…

        • Hue dit :

          Enfin du discernement ! Merci Sylvie d’avoir remis, si j’ose dire, les pendules à l’heure

        • Mireille dit :

          Il a changé, dites- vous Sylvie, mais a tellement excercé de pressions psychologiques sur son ex- femme Kristina Rady qu’elle s’est suicidée! Non, il n’a pas changé! Et comme tout pervers narcissique, l’emprisonnement sans une thérapie ne résoudra rien. Sans une prise de conscience réelle et un long travail sur lui même, tant qu’il restera dans le déni, il fera du mal à ses compagnes.

        • jb dit :

          Bravo, j’aurai pu écrire cela, en moins bien… Il ne pas tout confondre et faire des amalgames !

        • Christele dit :

          Vous avez la justesse du propos monsieur … M CANTAT à purge sa peine et a largement souffert de cette sordide histoire … et continue à en souffrir … il a droit d essayer de continuer à vivre … Marie TRINTIGNANT n à rien à voir avec une femme battue … il ne faut pas occulter la vérité ..

        • Simone prat dit :

          Oui bravo pour ce texte,je pense exactement comme vous mais vous l’avez superbement exprimé.Merci de pouvoir lire ces mots :les humains ne sont donc pas tous aussi bornés.

        • Simone prat dit :

          Merci Sylvie pour ce texte

        • Lili dit :

          Je n’ai jamais eu votre courage pour dire publiquement ce que vous dites mais je partage complètement votre analyse aussi politiquement incorrecte soit-elle. Il y a un gouffre entre une femme battue qui meurt sous les coups de son conjoint et la mort de Marie Trintignant dans le cadre d’une dispute amoureuse entre deux êtres passionnés sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants… Bien sûr qu’il aurait dû ensuite lui porter secours mais il n’était sûrement pas dans son état normal et n’a pas mesuré la gravité de ses blessures. Et c’est bien parce qu’il y a eu mort sans intention de la donner qu’il n’a pas pris 20 ans. Pour ce que j’ai compris du dossier, c’est un accident. Épouvantable évidemment mais un accident quand même. Quant à ceux qui l’accusent d’avoir provoqué le suicide de sa femme, je trouve très risqué de condamner quelqu’un de façon aussi péremptoire sur la base d’hypothèses émises par des gens qui ne connaissent RIEN de ce dossier. Et si ça peut rassurer tous ces haineux hargneux avides de sentences définitives, Cantat vit probablement l’enfer sur Terre car il n’est pas le monstre que tout le monde décrit et qu’il est sans doute le premier à se détester de ce qu’il a fait (et je le répète, sans jamais l’avoir voulu ni prémédité). Qu’il cherche aujourd’hui du réconfort dans la musique et qu’il continue de faire ce qu’il a toujours fait, ne me semble pas être aberrant. Même si bien sûr je comprends que ce soit impossible à entendre pour la famille, les enfants et les proches de Marie Trintignant, je trouve étonnant que les autres ne parviennent pas à faire la part des choses et soient incapables d’objectivité.

        • Rosabijoux dit :

          Et sa femme Christine? Vous en pensez quoi? Vous avez écouté son témoignage, elle prenait des coups elle aussi, et elle avait peur de lui, Cantat est juste un poète à la noix pour génération bobo, et surtout un cogneur de femmes.

        • Xtl dit :

          Merci Sylvie!
          C’est aussi un peu, ce que je pense !

          Merci.

        • Anne dit :

          À vous lire vous étiez là! Vous décrivez tellement bien la scène. Mais c’est bizarre, j’avais lu que son état ne révélait pas juste une chute mais des coups assénés à maintes reprises. Ils ont du dire n’importe quoi. Heureusement que vous y étiez! Marie doit vous bénir de là-haut de rétablir la vraie vérité!!!

        • le couster dit :

          Bravo! vous avez exprimée en un très bon et beau texte mon malêtre en lissant monsieur Diastème. Merci pour vous mots justes.

        • Bernard Beau-Vignol dit :

          Ouf !… Enfin une femme qui revient sur une réalité vécue par ces deux amoureux, assez cinglés, surtout l’un de l’autre, sans les juger! C’est tellement facile de déraper dans le reproche sans regarder l’objet du reproche dans toute ses dimensions. Merci, madame de tenter d’endiguer cette folle vague de haine aveugle envers Cantat. Cette vague me fait peur. Elle me fait penser à la lâcheté déployée en de bien tristes circonstances par ailleurs et en d’autres temps ( faut-il revenir dessus ? Il faut croire que oui). De plus, parler ici de  » femmes battues » est tellement excessif que l’on se demande où est l’honnêteté intellectuelle. MAIS ! Par contre, oui, les Inrocks y ont été trop fort dans la promotion du bonhomme et surtout à propos des ignobles rappeurs dont je ne sais plus et ne veux pas connaître le nom. Ils devraient demander au public de les excuser de cette parution mal venue. Je pense que, au fond, c’est probablement cela qui est le plus inadmissible.

          • Stéphanie dit :

            « Parler de femme battue ici est tellement excessif »… sérieusement?? Si mourrir sous les coups d’un homme ne fait pas de cette femme une femme battue à vos yeux, il vous faut quoi exactement pour qu’on puisse parler de « femme battue »..?? Le rapport des légistes, soit le rapport officiel, fait état de 19 coups portés, dont 4 au visage, qui ont causé la mort. C’est quoi une femme battue pour vous, si une femme qui reçoit 23 coups qui causent la mort n’entre pas dans cette catégorie…?
            A toutes les personnes qui disent « ne jugeons pas, nous n’étions pas là »: il n’y a en effet aucun besoin que vous jugiez de la situation, le rapport des médecins légistes est assez édifiant.
            A toutes celles qui essaient de minimiser ça en « crime passionnel »: on ne tabasse pas par amour. Jamais. C’est indécent de tenir des propos pareils.

        • Nathalie dit :

          Complètement d’accord avec vous, tout ce que vous avez exprimé est parfaitement juste. Bravo.

        • Tess dit :

          Je suis tout à fait d accord avec vous. Laissons cet homme faire c qu il aime et c qu il sait faire de mieux. Écrire des textes, de la musique.
          Quand on écoute son album avec Détroit nous constatons que c un homme meurtri de l intérieur que son amour lui manque. Nous étions pas avec eux ce soir là. Eux , deux personnes passionnées tjs dans l excès.
          Donc facile de juger.

        • Antoine dit :

          En France tous les 3 jours une femme meurt tuée par son conjoint, je suis tombé sur un site d’une personne essayant de retracer l’histoire de chacune d’elles et listant leur nom, et cette personne indique que beaucoup de ces femmes ne sont pas mortes sous les coups et lors d’une dispute qui est allé beaucoup trop loin mais froidement et avec préméditation, avec arme à feu ou tranchante, voiture, asphyxie etc…. malheureusement je ne retrouve plus le site de cette personne. Si quelqu’un le retrouve je veux bien qu’il l’envoie ici.

        • Yves dit :

          Merci pour ce « droit de réponse » qui permet de vraiment ouvrir le débat et de permettre à tous de se faire une idée de la situation.
          Marie T. était elle une femme battue ou est elle décédée après une soirée drogue et alcool qui a mal tourné ?
          Je suis assez d’accord avec vous pour ne pas faire l’amalgame. Ce qui est arrivé ce soir là est horrible, on est bien tous d’accord avec ça. Après, il faut être capable de prendre du recul pour analyser les faits sans parti pris. La justice est passée par là et l’on doit considérer que Bertrand C. a payé sa dette en la société.
          Libre à chacun de garder à l’esprit l’acte odieux qu’il a commis et de ne pas l’écouter. Mais de là à imposer son point de vue, on franchit une limite. A partir de quel délit et qu’elle peine a t on le droit de continuer à vivre après avoir payé sa dette ?
          Merci Sylvie.
          Je n’ai pas votre capacité pour tourner les phrases mais bon.
          Merci et nous n’oublierons jamais Marie TRINTIGNANT.

        • Tango dit :

          il y a quand même une différence entre « attiser la haine » et « demander plus de discrétion » de la part des médias en particulier. l’amour, la passion plutôt, a conduit Bertrand à un meurtre et il a purgé une peine pour cela. ce simple fait devrait l’amener et amener les médias à faire « profil bas » sur son exposition médiatique, puisqu’il symbolise justement la violence faite aux femmes.
          puisque vous semblez connaitre l’histoire, vous devez peut être comprendre que la passion, la perte de contrôle n’excuse rien … vous voulez faire une différence entre femmes passionnées qui subissent les coups de leurs compagnons dans les mêmes circonstances (ébriété, drogue), et celles qui subissent un « homme qui profite de sa force, d’un manipulateur, d’un pervers qui prend plaisir à faire souffrir » ? dans les deux cas, des femmes souffrent, et une meurt tous les 3 jours.
          et la couv des Inrocks en reste le symbole.

        • Jean-Marie Scieszka dit :

          je ne connaissais pas la réalité de ce couple. J’aurais pu être convaincu par vos propos, même si la violence faite à une femme, jusqu’à la tuer, n’est pas excusable. L’alcool ni la drogue ne sont des excuses…Mais je viens d’apprendre que, sorti de prison, la nouvelle compagne de Bertrand Cantat était tellement battue qu’elle s’est suicidée! Son message téléphonique enregistrée sur le répondeur de ses parents est poignant. Cela devient insupportable de défendre ce chanteur. Qu’on l’aime ou non en tant que chanteur, il est impossible de lui faire de la publicité et de tenter d’expliquer sa violence. On n’excuse pas un automobiliste qui écrase un enfant pvrcequ’il était sous l’emprise de l’alcool ou la drogue. On ne doit pas « expliquer » et « excuser » la violence d’une star de la chanson. C’est dramatique pour lui mais d’abord pour les femmes qu’il a le malheur de croiser!

        • Explication dit :

          Vous dites des choses assez exactes.

        • Oswdec dit :

          La neutralité n’a pas lieu d’être dans la maltraitance.

        • Patrice dit :

          Vous avez eu raison de rétablir cette vérité. Tout le monde a raison dans cette triste affaire……

        • Laviolenceennous dit :

          Chère Sylvie j’ai apprécié votre prise de position, quand bien même j’ai un mal fou à la partager pleinement.
          J’ai vécu la violence d’un homme, un homme que j’aimais follement, toxicomane qui m’a fait croire que je l’en avais sauvé… presque 10 ans je me suis accrochée à l’idée que je l’avais frappé la première, car oui, la première fois que je l’ai trouvé une pompe dans le bras j’ai pleuré et supplié, il a juré, la deuxième fois je l’ai giflé. Ayant vécu aussi la violence dans mon enfance j’ai cru, stupidement, que si j’outrepassais cette limite, frapper, il comprendrait. J’ai compris le mur sur lequel j’ai valdingué. Notre tout petit bébé dormait dans la pièce à côté. J’ai tenu. Je voulais nous sauver. 7 ans. C’est long 7 ans. J’ai failli en crever, sans compter que j’ai tenu aussi contre la facilité qui aurait été de le rejoindre dans l’inconscience, dans le faux oubli des drogues. Les trois derniers mois, je rêvais, la nuit, que je le tuais dans son sommeil. Je le poignardais, je l’étouffais, l’étranglais… les seuls rêves dont je me rappelais au petit matin. J’étais pas une femme battue, jamais, j’ai toujours refusé de me soumettre à la violence, j’ai toujours rendu les coups, les insultes, les coups bas. Sauf que quand les voisins appelaient la police je leur disais de repartir, qu’on était calmés, que non il n’y avait pas eu de coups. Même s’ils voyaient la porte fracassée, les meubles en vrac, ils acceptaient (si) facilement que j’aie peur que son sursis tombe, qu’il n’aille en taule pour « si peu » et se venge à la sortie, alors il partaient, souvent avec un coup d’oeil aussi ironique que méprisant.
          La nuit où j’ai fuit, j’ai pris en otage un mineur, les poches pleines de shit. Une semaine avant, j’avais fait reculer mon « grand amour » avec un couteau à beurre. J’étais si hors de moi, si résolue à ne pas subir, que j’ai attrapé un couteau à beurre sur la table. Il est devenu blême, et il est sorti.
          Cette nuit-là j’ai eu comme un pressentiment, il m’est venu en tête « je ne verrai pas le soleil demain matin si je ne pars pas tout de suite ». Vrai, pas vrai ? on s’en fout.
          Des coups de poings j’en ai jamais eu, des coups de pieds oui, des claques monumentales, oui… valdinguer sur le mur, oui. Comment j’ai pu rester ? comment j’ai pu me convaincre que je n’étais pas « une femme battue », celle des romans, celle des faits divers, celle que tout le monde a croisé un jour et dont on a tous accepté la commodité des raisons qu’elle donnait à ce bleu, à cette cicatrice..?
          La violence était déjà en moi avant lui, et je l’avais réprimée, j’étais sûre d’avoir fait le point sur cette enfance qui n’était pas non plus celle d’un Sagouin, sans Vipère au poing. La violence en lui, j’étais convaincue que je saurai lui apprendre à la transcender en amour. Pur, bienveillant. Fier d’avoir vaincu ses démons.
          15 ans après je reste convaincue que je serais morte cette nuit-là. Ou lui.
          De l’aide, de sa famille, de la mienne, j’en ai demandé, jamais reçu pendant ces 7 ans de folie pure.
          Mais nous nous étions choisis, nous avions reconnu en chacun cette braise sur laquelle il a suffi de souffler une seule fois pour qu’elle dévore tout. Et jamais nos rapports ne peuvent s’apaiser durablement. Nous avons un enfant et nous devons toujours communiquer, mais nous ne savons toujours pas le faire de façon apaisée. Nous ne nous pardonnons pas à nous-mêmes, ni à l’autre, et ce n’est pas faute d’avoir tant essayé.
          Noir désir, aaaah Noir désir… ils étaient 4, alors noirdez reste noirdez.
          Quand Marie Trintignant, dont la sensibilité, les écorchures, se sentaient tant, se voyaient tant sous sa douceur fragile, a été massacrée par Cantat, je n’ai pas pu ne pas rapprocher leur histoire de la mienne, de la nôtre. J’aimais chacun de ces deux artistes, tellement ! Et elle me manque, dans le cinéma, tant de fois je me suis dit « ce rôle aurait été si beau, joué par elle ».
          Quant à Cantat, cet homme va rester pour tous le symbole des violences faites aux femmes, c’est indéniable. Le droit à l’oubli n’existera jamais pour lui puisqu’il est qui il est.
          La pudeur de se faire tout petit qu’on exige de lui ? C’est un peu facile, cette opprobre, cette injonction. Disparaîtrait-il qu’on lui reprocherait encore de ne pas s’exprimer. Alors quoi ?
          Alors il doit vivre avec ça. Il EST ce symbole.
          Mais c’est à côté de la plaque d’après les enquêtes, puisqu’il paraît qu’il n’avait jamais battu avant, qu’aucune ex n’a jamais été aux urgences ni devant la police.
          Je ne crois pas que faire de lui ce symbole-là soit judicieux, pour toutes les victimes des vrais violents permanents, des vrais violents du quotidien, hommes femmes et enfants qui subissent cette folie domestique, cet enfer familial.
          Mais je crois que continuer à être un chanteur, un homme public, surtout s’il s’exprime un jour vraiment non sur sa douleur mais sur la brutalité, sur le coup de folie, sur la violence qui ne s’arrête pas une fois les vannes ouvertes, pourra(it) faire prendre conscience à chacun.e qu’on est tous des meurtriers en puissance.
          Et sa douleur, son manque d’elle, franchement, je m’en fous qu’il en parle : évidemment du sel sur ses écorchures il s’en met tout seul, évidemment à chacune de ses apparitions il se fait tremper dans un bain de vinaigre, alors c’est bon, on sait qu’il a mal… tout ça c’était déjà tellement présent dans Noir Désir. Mais on aimait cette violence parce qu’on la savait contenue dans les textes, n’est ce pas…
          La couv des Inrock, maintenant ? dégueulasse. J’apprécie Orelsan (Sale pute était juste drôle et décalé, la bafouille d’un mec bourré qui venait de se faire trahir et jeter. Je ne l’ai jamais compris comme une incitation ou un dédouanement à cogner les femmes), j’écoute toujours Noir Désir car je le rappelle ils étaient 4, et je suis toujours curieuse de ce que Cantat fait et va faire. Mais que des journalistes mettent en une ensemble Cantat et Orelsan c’est indécent, bassement mercantile et d’un profond mépris pour tous les concernés, tous : parents, enfants, frères et soeurs, public, personnes battues, tuées, humiliées…

          Il faudrait cependant qu’il en sorte quelque chose de bon.
          Alors parlons vraiment, enfin, des racines de la violence, de la brutalité éducative, des moyens d’éduquer le bon peuple à la non-violence dans tous les rapports humains ?

          • Josette Brock dit :

            tout à fait d’accord avec le commentaire de  » la violence en nous » !

          • Chris dit :

            C’est ce texte-là qu’il faudrait mettre en avant.

          • hello dit :

            Orelsan :
            Yeah
            J’laisse la lumière allumée et j’garde mes chaussettes
            J’vais la limer jusqu’à c’qu’elle soit couchée et qu’elle voit des clochettes
            J’adore les p’tites coquines avec des couettes et des faussettes
            J’te rends misérable… tes copines vont t’appeler Cosette
            J’ai des positions inconnues pour que tu goûtes au vrai bonheur
            Parce que j’me branle sur Canal+ et j’ai jamais eu l’décodeur
            Et le lendemain matin, elles en redemandent, ‘se mettent à trépigner
            (Mais ferme ta gueule) ou tu vas t’faire Marie-Trintignier

        • Sandra dit :

          Merci sylvie.
          J’ajouterai que si la société libère un homme c’est qu’il a purgé sa peine ( de prison ….) et qu’il recouvre le droit à la parole et à l’expression. Sinon à quoi servirait la justice.

        • bernard b dit :

          Bravo Sylvie je suis entièrementd’accord avec vous. Admirateur du groupe et de la plume de Mr Cantat mais pas des actes malheureux qui ont mener a cette tragédie. l’alcool est un fleo et c’est bien lui le principal fautif…. mais attention il est bien plus facile de taper en ore et toujours sur des personnes bien moins puissantes que le sont tous ce a qui profite l’argent que cette « merde » rqpporte….

          • Marine dit :

            « actes malheureux qui ont pu amener à cette tragédie », « l’alcool est un fléau »…
            Parfois il faut avoir le courage de nommer les choses pour ce qu’elles sont au lieu de dédouaner les gens parce qu’on apprécie leur plume.
            Les actes malheureux = une dizaine de gifles et de coups de poings.
            « C’est l’écrasement du nez de la comédienne qui, en provoquant des lésions internes, a entraîné l’oedème cerébral à l’origine du décès. Ce coup fatal aurait été porté avec le plat de la main avec un « effet de battoir ».

        • Pascale dit :

          D’accord Sylvie, je soutiens votre réponse courageuse car vous avez du avoir un beau retour de flamme. La prose est très lyrique et je ne défends pas Bertrand Cantat, je ne l’accable pas non plus, je ne vais certainement pas juger ces gens, cette histoire dont je ne sais rien sauf qu’il y a une bonne composante d’accident, ce que l’auteur passe complètement sous silence. Sûr que cette femme était d’une beauté exceptionnelle et qu’elle ne laisse pas l’auteur indifférent. Donc je ne le traite pas de con non plus (attention Sylvie), mais il vrai qu’il attise inutilement les passions et condamne à jamais un homme qui porte déjà un lourd fardeau.

        • renald caillet-lacarriere dit :

          merci pour cette éclairage objectif et un peu moins passionnel

        • Marie Thériault dit :

          En tous les cas, elle n’a pas eu le temps de le laisser, ce criminel. Arrêtez d’interpréter l’amour des autres. Ce n’était pas de l’amour, mais bien le contraire. Vous fonctionnez sur des hypothèses pour vous déculpabiliser de l’espèce de fascination que vous avez du mec. Vous n’avez pas été en relation avec lui, et c’est tant mieux. Acceptez les faits. Un artiste n’est pas un artiste quand il est un criminel.

        • Selig dit :

          Pour Sylvie et tout l’aréopage de gens outrés par un super billet d humeur de diastème je pense que vous devriez prendre une bonne tisane et allez vous coucher après tant de prétentieuses conneries débitées. Pensées à MT et tous ses proches. Pour le meurtrier qu’il aille se pendre…ailleurs

        • Josette Brock dit :

          tout à fait d’accord avec ce dernier commentaire !

        • anne dit :

          Oula Sylvie, vous n’avez visiblement pas lu le rapport d’autopsie ! ce n’est pas s’être cognée la tête contre un radiateur qui l’a tuée, c’est la répétition des coups portés au visage et à la tête, ecchymoses, lésions etc, tabassée…

        • anne dit :

          Dites Sylvie, deux femmes sont mortes, l’une tabassée et l’autre harcelée psychologiquement au point de se tuer elle-même, alors qu’elle l’a soutenu toute sa vie. Trouver que cantat mérite comme tout le monde de se reconstruire est une chose mais prendre parti pour lui à ce point ca va loin…

          Si vous êtes si bien renseignée que ça sur ce fameux soir, vous n’ignorez pas que la dispute est censée avoir commencé à cause d’une crise de jalousie parce que marie restait en contact avec ses ex tandis que cantat avait abandonné sa femme et ses enfants pour elle et que ça le rendait malade qu’elle ne fasse pas la même chose pour lui ! Elle parlait régulièrement aux différents pères de ses enfants tandis que lui il avait abandonné tout le monde pour être avec elle et il était furieux de ne pas être mieux accepté par sa famille à elle alors qu’il avait abandonné la sienne… Kristina serait toujours vivante si elle s’était gardée de vouloir le prendre en charge après vilnius… Ils sont trois à avoir tout perdu à cause de ce drame (sans parler des familles, des entourages et du groupe qui a explosé, tonnes de dommages collatéraux ) mais il est le seul à ne pas y avoir perdu la vie…

        • Pierre dit :

          … bravo !

        • Nanoo dit :

          Alors… je ne partage pas tout… certains passages m’ont même mis mal à l’aise (peut-être parce qu’il y a un peu de vrai), mais bravo pour vos prises de position. C’est courageux d’oser défendre ça dans le contexte actuel

        • corinneK dit :

          BRAVO, bien dit , j approuve et je ne suis pas ma seule….

        • Perrier dit :

          Oui, je suis d’accord avec vous. Cette manie de toujours vouloir désigner un coupable sans jamais penser aux accidents qui font partie de la vie, est désolante pour les humains que nous sommes ou voulons être!!!qu’il se fasse juge et n’en rajoute pas au drame.

        • Stéphanie dit :

          Cet article n’attise nullement la haine, il est même plutôt modéré. Vos propos sont scandaleux. Affirmer que Marie Trintignant n’était « pas une femme battue »… c’est quoi une femme battue pour vous, si une femme qui meurt à la suite de 19 coups (19!!!) portés sur elle provoquant sa mort n’entre pas dans cette catégorie…?? Il vous faut quoi de plus, sérieusement? Il ne s’agit pas d’un accident, mais d’un passage à tabac. Peu importe qu’ils se soient aimé « mal » ou « vraiment », cela leur appartient et à eux seuls, et la question n’est pas là. Le fait est qu’il l’a frappée jusqu’à ce qu’elle meurt. Et ça, ce n’est pas une question d’interprétation ou de choisir son camp, c’est les faits. C’est vos propos qui nuisent aux femmes battues: le fait d’insinuer qu’on peut faire passer un passage à tabac pour un crime passionnel, d’insinuer que la victime était en fait coupable. C’est indécent.

          • Stéphane dit :

            Cela leur appartient et à eux seuls … c’est exactement cela …
            Qui sommes-nous pour juger de leur vécu, de ce qu’ils partageaient, … de ce qu’il s’est réellement passé cette nuit là ? des coups il y en a eu … c’est un fait … Marie Trintignant est décédée … c’est un fait également … pour le reste personne d’entre nous n’était présent sur les lieux …
            Dans toute affaire il y a autant de vérités que d’individus concernés et personne n’a tort dans sa version et son ressenti … mais dans la société dans laquelle nous vivons, afin que chacun puisse vivre en accord avec cette même société, seule la vérité de la justice doit etre la seule prise en compte … cela ne signifie pas qu’il n’y en a pas d’autres, que des personnes ne souffriront pas de ne pas voir reconnue leur vérité mais seule celle de la justice doit compter … Bertrand Cantat a été condamné par cette justice et a expié sa faute conformément à cette décision de justice … il a ensuite été remis dans la société ou il est maintenant libre de mener sa vie comme il l’entend, comme n’importe lequel d’entre nous … c’est son droit le plus strict …
            Cela n’enlèvera jamais la douleur de la perte d’un être cher … mais le contraire non plus …
            Merci Sylvie de cet éclairage … merci Diastème de cet autre éclairage …
            au final, quoi qu’on puisse en penser, cela leur appartiendra toujours et à eux seuls …

        • doyen dit :

          Sylvie…Si ça vous excite, il existe un endroit ou rencontrer des hommes violents. La prison. Des tas de femmes écrivent des lettres d’amour aux pires criminels et finissent par obtenir un droit de visite. Ça les fait fantasmer. Pas grave, chacun ses goûts. Ne confondez pas votre désir secret et la réalité. Ce n’est pas le problème ici. Cantat a un indéniable pouvoir de séduction sur les femmes. A tel point que les autopsies établies par des scientifiques pourraient être réinterprétées et transformées sans problèmes en prémisse de roman rose. N’oublions jamais que l’autre femme, l’autre mère s’est suicidée…Alors, ça fait deux et vous rêvez en couleur. Enfin, en noir.

        • Heumann monique dit :

          Pauvre type!!!!

        • Huart dit :

          Vous avez tous les deux raison. C’est une triste histoire, chacun à le droit de la raconter comme il l’a ressentie. Personne n’a le droit de récuser l’autre.

        • Caroline PC dit :

          Sylvie, et comment vous expliquez le suicide de sa femme en sa présence? J’ai été une femme battue et je m’en suis sortie en divorçant, mais pour moi ce Bertrand Canta représente la violence sans frein, l’indifférence et la monstruosité et je suis outrée qu’on le mette ainsi sur une couverture de magasine et même qu’on parle encore de lui! c’est insupportable. Cet article exprime ce que beaucoup de femmes battues ressentent et qui voient toujours que l’homme s’en sort toujours très bien, tandis que la femme y reste, ou traîne sa colère et sa douleur toute sa vie….vous minimisez la violence et le ressenti des femmes battues pour dire qu’il a purgé sa peine, mais et nous quelle peine méritions-nous? pourquoi devons-nous traîner nos séquelles morales et parfois physiques toute notre vie et ses conséquences parfois sur nos enfants, à 8 and ma fille aînée me répétait ce que son père lui inculquait : « papa t’a battue parce que tu as été méchante » voilà le mal encore plus profond et plus pernicieux et une attitude comme la vôtre en faveur de Bertrand Canta « qui a payé sa dette et a le droit de vivre » et marie, et sa femme vous vous souciez de leurs droits? Quels droits nous avons quand les hommes se croient autorisés à nous battre et que nos enfants en arrivent à croire que c’est normal que papa batte maman? Quelle leçon quel exemple qu’elles garderont ancré dans leur esprit toute leur vie??? j’avais même des amies qui au lieu ‘être indignée, avaient la même attitude que vous, d’excuser l’homme et me demandaient « qu’est-ce que tu avais fait pour qu’il te batte? ». Mais de quel droit me battait-il ? quel droit un homme peut-il s’arroger pour faire ça, sinon le droit du
          plus fort, du barbare, du monstre manipulateur et violent qui se croit supérieur aux femmes? C’est tout ça que Bertrand Canta représente et c’est tout ça qui nous révolte lorsqu’on le voit encore et qu’on le montre comme un « artiste », non c’est avant tout un monstre!

          • Yves dit :

            En janvier 2010, Kristina Rady, son ex-épouse, est retrouvée pendue à son domicile. La mère des deux enfants du chanteur a mis fin à ses jours, selon une autopsie et les résultats de l’enquête. Bertrand Cantat est entendu par la police et mis hors de cause. Rappelons qu’il a été totalement blanchi dans l’enquête sur la mort de Kristina. Vous pensez qu’avec ses antécédents il n’y a pas eu d’enquête sérieuse ? Vous auriez peut être voulut parce-que c’est Bertrand Cantat le guillotiner sur le champ en place publique sans autre forme de procès ! Votre sens de la justice m’interpelle !!

        • patricia Da Cruz dit :

          Bravo Madame ! il ne faut pas tout mélanger. Essayer d etre objectif. Ce gars là semble n avoir jamaiz été une graine d assassin et comme vous dites son travail c est la chason. Alors ceux qui sont contre n achetez pas…
          Rien ne fera revenir Marie… Qui sommes nous pour toujours juger… B. Cantat l a déjà été lui….

        • Vincent dit :

          Oui, Sylvie, je suis bien d’accord avec vous. On se sert de Cantat pour de mauvaises raisons. Pour les leçons de morales rances et peut-être pour vendre plus d’exemplaires des inrocks.

        • Vitocervo dit :

          Je crois que vous êtes au plus près des faits, mais que personne ne veut l’entendre. La couverture des Inrocks – je reste poli – est d’une maladresse extrême. Cependant, le politiquement correct, la langue de bois, les convenances modernes à propos de cette affaire ne seront dilués que dans une ou deux générations. On la classera alors dans la rubrique « amants maudits » des journaux à sensations. La cause des femmes battues est bien trop sérieuse et importante que pour être focalisée sur des personnages médiatiques du petit milieu parisien.

        • Brigitte dit :

          Voilà enfin un texte entièrement juste parce que factuel! Merci

        • Yves dit :

          Merci Sylvie de rétablir la vérité sur les faits, ici beaucoup se déchaînent sans jamais avoir suivit cette triste affaire, le juge Laflaquière lui meme rappel que Bertrand Cantat n’est pas un « meurtrier » : il a été condamné pour « coups mortels » et non pour « homicide volontaire ». Il rappel aussi que les autres condamnés à de longues peines bénéficient au bout d’un certain temps d' »un droit à l’oubli », droit à l’oubli auquel lui n’aura jamais droit du fait de sa notoriété, et d’ajouter « il n’oubliera jamais ses actes » je le crois plongé dans une culpabilité profonde, une souffrance inextinguible, une prison intérieure dont aucun juge ne pourra le libérer. Alors oui son geste terrible est inexcusable mais rien ne pourra jamais ramener Marie pas plus les lamentations que les réactions violentes, parfois haineuses de personnes certainement irréprochables qui déversent leur bile sur les réseaux sociaux.

        • Louis Jammes dit :

          Révélateur qu’une femme écrive cela. Non pas que ça excuse l’inexcusable, nier la vérité, Canta est un psychotique, leur relation était folle car tous les 2 avaient vécu l’inceste ! Tout comme vous pour oser écrire ce que vous écrivez !

        • Jicé dit :

          Merci Sylvie d’avoir rétabli les faits dans leur ensemble. Vous avez exprimé exactement ce que j’ai toujours ressenti de cette triste affaire.

        • martel dit :

          désolée il a battu toutes les femmes avec qui il a été et marie ne s’est pas tuer en tombant contre un radiateur ,elle a reçu 13 coups de poings enregistrés post mortem ;c’est lui qui avait dit cela ,il maltraitait sa propre mére et même si ils se battaient comme vous dites ,marie pesait 50 kg et contre ce gros porc ,elle ne devait pas lui faire trop mal ,revenez a la realité et sur terre

        • Une femme pas battue dit :

          Merci, Sylvie, d’essayer de rétablir un peu de vérité dans cette légende tragique entretenue jusqu’au délire …
          Je me souviens parfaitement du matin où, exceptionnellement réveillée aux aurores, j’ai entendu l’histoire se transformer petit à petit : à 6h du matin, les journalistes parlaient d’une bagarre qui avait mal tourné entre deux célébrités entretenant une relation dont la violence était un des ingrédients habituels, par ailleurs alcoolisées et droguées toutes deux. A 8h du matin, Sainte Marie Trintignant s’était faite assassiner par un bourreau de femmes indigne de continuer à vivre … En quelques heures, l’histoire était passée de la tragédie au sordide. Puissance d’un clan d’aristocrates du 7ème art décidés à fabriquer de toutes pièces un personnage de douce victime très éloigné de leur fille, quitte à la trahir et à entretenir la haine des bonnes gens contre celui qui a répondu aux coups par les coups et qui, « malheureusement » pour lui (et pour elle, bien sûr !), était le plus fort … Quant aux conjoints précédents qui se sont empressés de participer à la croisade des parents, rayant semble-t-il de leur mémoire toutes les « crises » qu’ils avaient bien connues auparavant avec la pas si douce Marie … que dire si ce n’est qu’ils auraient montré plus de courage et de dignité en choisissant de se taire, tout simplement, au lieu de couiner avec les loups. Mais cela leur aurait fait perdre une occasion de revenir dans la lumière médiatique dont ils étaient un peu éloignés, à cette époque …

        • MichelBorg dit :

          « L’autopsie décrit un «éclatement des os propres du nez par écrasement», des «lésions cérébrales dues à des secousses multiples et violentes». Les premières constatations visuelles de la brigade criminelle, effectuées le jour où fut prononcée la mort de Marie Trintignant, font état d’un «fort hématome autour de l’oeil gauche», d’une arcade entamée sur «1,5 cm», d’ecchymoses sur «le pourtour des lèvres», sous le menton et à la mâchoire droite. »

          Et vous, vous parlez de « tête contre un radiateur », de « sa peut arriver ».

          Personne sauf eux peut connaître leur intimité, ce qui s’y passait… vous en parler comme si vous avez vécu avec eux.
          Vous parlez au nom des femmes battues.
          Vous feriez mieux de vous taire peut être.

        • francoise dit :

          Sylvie, avez-vous été battue ? Moi j’ai été étranglée avec le fil de mon fer à repasser, par mon mari et laissée pour morte ! Heureusement je me suis réveillée quelque une heure après ! Mon époux a écopé de 3 mois de prison ! Donc vous dites :  » elle n’est pas morte, il a effectué 3 mois de prison, donc il a payé, n’en parlons plus » ! Mais moi, croyez-vous que j’ai oublié ! Cela fait 32 ans ! Depuis j’ai divorcé, je n’ai jamais approché un homme, je ne supporte pas que l’on me touche. Même de la part d’une femme, rien que lorsqu’une main se pose sur la mienne. Si l’on avait tué votre mère, votre soeur, votre fille, croyez-vous que vous penseriez la même chose ?

    • LOPEZ dit :

      Bonjour cher Poulain,

      La morale cher Monsieur, la morale …… Vous savez ce petit supplément d’âme qui nous différencie des animaux. Car, si je suis votre raisonnement, à partir du moment ou des criminels de guerre ont été jugés et punis pourquoi ne pas lancer une mode de tee shirt avec une belle croix gammée comme pour donner une deuxième chance à ce symbole ?
      Ou alors lorsque M.Abdeslam aura été jugé et purgé sa peine pourquoi n’aurait t’il pas le droit d’être embauché à la RATP et qu’il vous conduise au boulot tout les matins ?

      Il faut le courage d’aller au bout de sa propre éthique mon cher, si d’aventure vous en avez une.

      • Katy dit :

        Lopez vous n’avez pas l’impression de mélanger des histoires sans aucun rapport les unes avec les autres?
        Contrairement aux nazis, contrairement aux terroristes, BC n’était pas coutumier du fait, n’avait aucunement prémédité son crime, MT n’était pas une femme battue.
        Ce geste est un accident commis sous l’effet de l’alcool par un gars qui a cruellement manqué de self control, et qui a sincèrement et terriblement regretté son geste, certes impardonnable, mais comparez ce qui est comparable!

        • Soulas dit :

          Et sa femme c était quoi l excuse ?

        • Tango dit :

          Lopez ne mélange rien, il rappelle juste un devoir de discrétion suite à un crime commis, même si l’auteur a purgé sa peine.
          si on suit votre raisonnement, Cantat parait en couverture sur tous les magasines pour faire la pub de son nouveau CD, on oublie son passé et tout roule ! vous ne pensez pas que ça fait un peu tâche pour toutes les femmes victimes de violences ? (d’ailleurs il y a surement qui le sont dans les même circonstances que MT, passion, drogue, alcool …)

        • Stéphanie dit :

          Mais bon sang, frapper quelqu’un jusqu’à la mort n’est pas un accident, c’est pas possible de tenir des propos pareils!!
          Alors la comparaison avec le nazisme est totalement hors propos, certes, mais vous ne pouvez pas dire qu’asséner 19 coups de poing est un accident! C’est désolant de lire ce genre de chose! Il l’a frappée non pas une, deux ou trois fois (qui auraient déjà été des fois en trop), mais 19! Vous avez une idée de l’acharnement qu’il faut pour arriver à tuer quelqu’un à coup de poing??? Il ne s’agit pas d’un vague « manque de self-contrôle ». Et pourquoi tant de personnes, ici, s’acharnent à affirmer que Marie Trintignant n’était pas une femme battue? C’est quoi une femme battue, si une femme qui meurt à la suite de 19 coups de poing n’est pas considérée comme telle? C’est possible de montrer un minimum de respect pour la victime??

        • Titine dit :

          J’aimerais que quelqu’un me donne la définition d’une femme battue, celle qui s’applique aux « vraies » femmes battues puisque visiblement ce n’était pas le cas de MT ?

          Est-ce que cette définition s’étend aux autres êtres vivants ?

          Par exemple, je viens d’adopter un chiot que je n’ai jamais frappé, puis lors d’une soirée je me saoule à mort et me drogue et là je tabasse mon chien jusqu’à ce qu’il en crève…
          Mon chien est-il un « vrai » chien battu ou un faux comme MT une fausse femme battue ?

          • Titine dit :

            En même temps le pauvre chien a montré les dents après plusieurs coups et il a fait mine de me mordre, du coup, c’est vrai qu’il n’est pas vraiment battu, c’est une dispute entre mon chiot et moi, et pas de chance, j’ai eu le dessus vu que je faisais 30 fois son poids…

          • Gigi dit :

            Merci Titine !

            Le commentaire de Sylvie est limite méprisant pour les « femmes battues »… c’est quoi une femme battue, une pauvre gourde qui se laisse tabasser par son méchant conjoint tous les jours sans rien dire ?
            Ceci est bien méconnaître la réalité de la violence conjugale… toutes ces situations se créent à 2, par 2 personnes fragiles, dont l’une (souvent la plus fragile) tente de prendre l’ascendant sur l’autre par la violence. Et si on veut qu’elle arrête de détruire des vies, il va déjà falloir commencer par arrêter les clichés. Que ce soit celui de « l’amour passionnel » (pfff…) ou de la « femme battue ».
            Tous les hommes qui frappent n’avaient jamais frappé personne avant de commencer à le faire. De même que les « femmes battues » ne l’étaient pas avant de l’être. Et ça ne veut pas dire non plus qu’elles subissent en silence sans rendre les coups. Toute première fois est de trop et il faut tout faire pour ne pas en arriver, y compris détecter les relations toxiques où l’emprise, la dépendance et la possession prennent le dessus sur le véritable amour.
            Pardonnez mon manque de romantisme mais j’ai cher payé le jour où j’ai compris à mes dépens que la vie n’est pas un roman, justement.

            Si cela vous divertit de regarder les people se détruire, c’est votre problème, mais permettez qu’on s’offusque que soit mise en avant dans la presse cette vision de l’amour. De même que le prince charmant n’existe pas, Cantat n’est pas un héros ni sombre ni de l’amer, c’est un pauvre type qui a tué sa femme et je ne vois pas l’intérêt de mettre ainsi sa personne en avant (associé à Orelsan, la bonne blague !), surtout pour parler de ses peines à lui. Tous les hommes batteurs souffrent, même si chez certains la perversion rend cette souffrance difficile à percevoir (et encore). C’est sans doute d’ailleurs pour cela que ces cruches de femmes battues restent (ah, le syndrome de la femme sauveur bien inculqué dans notre éducation féminibe, on en parle ?)

            Bref peu m’importe le cas Cantat-Trintignant en particulier, et peut-être continuera-t-il à être un bon poète (ça n’a rien à voir), mais arrêtez de voir en lui une exception parce qu’il s’agissait de personnes connues et admirées !

      • Louis Jammes dit :

        Et vois ? Allez vous au bout ?

    • Babbel dit :

      Juste parce qu’il aurait droit à une seconde chance qu’il faut lui accorder un traitement princier en lui offrant la une et une interview.

    • Stephanie dit :

      Le droit à l’oubli n’existe pas. On oublie jamais une femme morte sous les coups cher Monsieur. Ca ne s’oublie pas. On purge une peine de principe pour tenter de réparer ce qui ne se répare jamais. Son fils n’oubliera jamais que sa mere est morte sous les coups de poings de cet homme.
      La justice n’existe que dans les textes. Marie Trintignant n’étant ni votre mere, ni votre femme, ni votre fille, elle vous échappe forcément. Ca ne se pardonne pas. On ne tue pas une femme par jalousie ou par excès d’alcool ou autres substances illicites. Quand on tue, quand on enleve la vie, on se la ferme jusqu’à la fin de la sienne. Pas de débats. La prison ne vise pas à racheter la mort qui ne se rachete jamais. L’être humain n’est pas une bête.

    • fumante dit :

      Le magazine qui l’affiche en première page aurait bien fait d’oublier cantat dans les oubliettes. Qu’il reste à l’ombre…là est sa palce. Car faut-il vous le rappeler ? on parle tout de même ici du fait d’avoir TUE.

      Afficher sa tronche, débraillée, en couverture est tout simplement immonde.

    • thierry dit :

      C’est un peu contradictoire le droit à l’oubli et le droit d’être à nouveau connu non?

    • Catherine dit :

      Qu’y-a-t-il que vous ne compreniez pas dans le mot « oubli » ?

      Dans la même phrase : « droit à l’oubli » et « droit d’être à nouveau connu »… la contradiction ne vous frappe pas ?

      Peut-on décemment exiger l’oubli quand on refuse de se faire oublier ? C’est totalement irrationnel en même temps que malhonnête intellectuellement.

      Le métier de Cantat, c’était auteur-compositeur-interprète, rien ne l’empêchait de rester auteur compositeur et sous pseudonyme pour ne pas être en contradiction avec sa revendication d’ « oubli ».
      Ça lui aurait permis de vivre librement, de refaire sa vie, de la gagner et de s’exprimer par un métier créatif, donc sans « fermer sa gueule » ! une chance énorme, non ? car oubli ou pas oubli, et même peine purgée, il restera un meurtrier, parce que les faits restent des faits, oublier sa personne cela n’est pas oublier ce qu’il a fait !

      Ceci dit il aurait été libre et aurait gagné sa vie aussi en devenant plombier ou manutentionnaire, ça serait donc déjà une chance énorme de pouvoir conserver les deux tiers de son métier d’origine et d’en sacrifier un, par décence vis à vis de la victime et victimes collatérales auxquelles il a imposé un sacrifice bien plus considérable que la seule et narcissique célébrité d’un chanteur, d’autant qu’elles n’ont aucune possibilité d’oublier…

      Bref, s’il veut bénéficier de l’oubli, qu’il se fasse oublier, c’est simplement logique, et c’est sa responsabilité.

      • Tango dit :

        absolument !
        vous oubliez la responsabilité des médias, toujours prêts à profiter d’un buzzz … les Inrocks avaient besoin de se refaire une santé, c’est fait !

    • Lola dit :

      si Cantat avait eu ce qu’il « mérite » – il serait encore en train de croupir en taule car il aurait du prendre 20 ans au minimum. Alors oui, la loi (et non la justice) lui permet d’être libre et de faire ce qu’il veut mais la décence lui impose de se faire discret et tout petit. En se mettant ainsi en scène, il confirme l’être ignoble qu’il est assurément.

    • Cerezis dit :

      Depuis des années, je me bagarre avec ceux qui voudraient enterrer Cantat. J’estime en effet qu’il a payé sa dette, comme tout criminel. Que la note ait été assez salée ou pas, ce n’est pas a moi d’en juger, j ene suis pas la Justice.
      J’estime que le mec a le droit d’avancer a present, et son truc c’est faire de la musique.
      Et il est tres bon pour ça. C’est un artiste accompli et pour ça, j’essaie de suivre son actualité.

      Mais là, meme moi, je n’ai rien a défendre. Le mec a tué une femme a coups de poings (effectivement, ca ne fait pas de mal de le repeter). Je suis tout a fait d’accord pour qu’il continue sa vie d’artiste, et je le suivrai sans déplaisir, mais par pitié, voir la presse lui consacrer des couvertures, c’est indécent! Ne le mettez pas sous le feu des projecteurs, parlez ens mais pas en couv’, ou laissez le mener sa barque tout seul, il a assez de métier pour ça!

    • Pas possiblr dit :

      Monsieur Poulain: il n’a pas volé des voitures fait ou un casse dans une banque. Il a tue un femme a coups-de-poings….alors il a purgé une peine de prison, soit: mais s’il réclame où vous réclamez pour lui Le droit à l’oubli, mais qu’il se fasse oublier! Justement c’est cela qu’on lui reproche aujourd’hui : faire Le fanfaron en couv de mag comme si de rien n’était!

    • Lesmeyah dit :

      Merci Poulain.
      Je suis parfaitement d’accord avec vous.

      Il conviendrait de savoir à quel moment l’auteur de l’article s’égare. A ses yeux, Monsieur Cantat a-t-il oui ou non purgé sa peine ? Si oui, pourquoi cette offuscation ? Si non, pourquoi précise-t-il qu’il a purgé sa peine pour dire le contraire ensuite…

    • bailleux dit :

      Poulain, vous n’avez pas tort. Ce qui est incompréhensible implique qu’on se taise : « il n’y a rien à dire ». C’est ce qu’on devrait écrire à Diastème. Quant à Cantat, supposons qu’il se débrouille pour survivre, comme tout un chacun après un tel drame. Laissons lui ce droit, le droit de chanter, le droit de vivre car chanter est sans doute sa seule raison de vivre désormais.Saluts.

    • oracle dit :

      Merci Poulain. Le reste n’est que buzz entretenu par les courtisans du show business (ah oui JE l’ai connue rhaa JE l’aimais tant). Chacun fait son beurre comme il peut…
      Le gars est chanteur. c’est son job. Il a payé (sans compter les remords ad vitam). Foutez-lui la paix.

    • Colin dit :

      Tout à fait d’accord ! Merci !

    • Francis dit :

      Cantat a t’il laissé une « deuxième chance à sa victime ?

    • Carmenita dit :

      Il a le droit à l oubli….il a purgé donc noud avons le devoir de le reintegrer dans la société…sans lui rappeler son crime. Mais il a le devoir de se faire ou oublier…de vivre sa vie loin des journaux des unes et du tapage médiatique. Quel manque de respect pour la famille de Marie…il a le devoit de vivre sa vie incognito comme vous comme moi comme mon voisin…on peut etre heureux incognito…pourquoi inflige t il une peine supplémentaire à la famille de Marie en s affichant ainsi..quel manque de pudeur…quelle impunité…

  7. Le-Gac Muriel dit :

    J’ai subie,longtemps!J’ai été laissee pour morte.Ma vie a été détruite. Je n’ai rien oublier car j’en porte les séquelles.Mais J’ai continuée à avancer pour mes enfants.Il n’est pas nécessaire de faire des polémiques chaque fois qu’il sort de l’ombre.ou alors il ne fallait pas le laisser sortir. Je n’excuse en rien ce qu’il a fait mais tout ça ne ramènera pas Marié qu’il aimait pourtant.Mais ses enfants ont besoin de vivre en paix .Passez â autre chose.Remuez toutes ces horreurs ne peut que leur faire du mal.

    • tisiphoné dit :

      chacun, une fois sa peine purgée, a droit à une seconde chance, chacun a le droit d’exercer son métier, chacun sauf lui?
      chaque fois qu’un média parlera le lui, ce sera ça?
      fallait pas le libérer alors, on lui reproche sa notoriété, mais c’est sa notoriété qui en fait la figure de la lutte contre les violences aux femmes.

      je n’excuse rien, je n’oublie pas, mais les victimes ne sont pas seulement du coté de la famille de Marie Trintignant.

    • Stephanie dit :

      Alors comme vous n’êtes pas morte vous pouvez le dire. Et c’est le plus important. Il n’en demeure pas moins que pour celles qui n’ont pas cette chance, on ne juge pas. On remue si on veut, autant qu’on veut. Parceque la souffrance du fils, du pere de la mere et de l’ex mari de marie Trintignant n’ont peut être pas d’égal avec la votre. Chacun la sinon et tout se respecte.

    • Nathalie dit :

      Tout mon respect pour votre réponse qui a du vous coûter, mais vous voyez juste et c’est vrai qu’il ne sert à rien de remuer toutes ces horreurs. Vous avez opté pour la vie et la générosité et cela n’entache en rien le souvenir .

  8. Tof dit :

    Tres bien ecrit article a charge ,pas d’excuse pour qui que ce soit a chacun sa façon.
    Je ne suis pas d’accord ,les inrock sont comme tou les medias ils cherche le buzz pour vendre je suis abonné a leur page fb, je crois qu’ils ont reussi. BC fait vendre vous en etes la preuve,.
    Vous defendez tres bien les gens que vous connaissez, il y a un peu de parti pris dans votre article

  9. Nath dit :

    Moi j ai croisé cantat avant et apres et il n est plus Le meme
    Mais je ne vais pas vous parler de lui de l Histoire car on en parle assez et mettre en avant la barbarie n est pas mon truc….
    Je garde en mémoire la douceur des images de marie que je ne connaissais pas …..
    Mais je vois vous parler de moi qui ait subit toutes violences possibles de mon ex mari mais dont rien n à ete jugé sous couvert de « conflit familial »….. de ces bleus qu il a fallu excuse  » je suis tombée des escaliers ou encore j ai pas vu la porte » s ils savent qu à la maison il n y avait ps d escalier…. sans parler de l humiliation , les insultes , Le rabaissement toutes ces violences que l on ne voit pas et que l on subi
    Et les enfants , mes trois aînés qui doivent se construire avec ce pere violent qui les détruit à peut-il feu à coup de pied et jamais sur leur visage ….. pourtant tout le monde vois et personne n agit car le papa est quelqu un de respectable

    Je ne manque ps de respect à marie loin de la j ai une enorme tristesse pour cette histoire un dégoût de cette violence une rage inconsidéré de ce que toutes les presses s acharnent à entretenir

    Mais je préfère parler de Farida qui dans son sommeil a pris des coups de poing ou Valérie qui a passé deux ans dans le Coma pour etre tomber des escaliers ou encore de Lucie qui s est jette du haut de l immeuble quand j étais enfant son mari avait juste dit aux voisins qu elle etait folle….. moi je veux vous parler de Jennifer, anais, germaine, Adeline,dominique, isabelle ,eva, aicha, Jocelyne, noelle , ……. toutes ces femmes qui ont vécu ou vivent encore cette violences ces femmes dont certaines sont mortes dans un silence déconcertant!!!!!!
    Si vous voulez dénoncer cette couverture mettez donc toutes les victimes de violences plutôt que rapeller cette macabre histoire qui fait commerce car l histoire d aicha ne fait pas vendre……..

    • Le Flour dit :

      Aucun journal n’a mis les assassins des femmes que vous citez en couverture, sauf pour les traiter d’assassins. Parler d’une femme battue, c’est parler de toutes les femmes battues, unies dans la même horreur et la même souffrance.

      • Sylvie dit :

        Tout à fait !! Sans compter que ça, ce n’est pas une histoire de femme battue !! et cela n’aide aucunement les femmes battues !!C’est un peu dire que pour être reconnue comme femme battue il faut avoir eu de la notoriété, du talent et de la beauté ! c’est nul !!

        • Hue dit :

          Enfin une personne qui fait preuve de discernement ! Merci Sylvie d’avoir, si j’ose dire, remis les pendules à l’heure !

        • Béatrice dit :

          Pas une histoire de femme battue Sylvie ? Faut-il que les coups soient répétés pour parler de femme battue ? Et êtes-vous sûre que c’était les premiers coups ? A-t-on la version de Marie Trintignant ? La drogue serait une excuse ? Je suis atterrée par ce genre de propos ! Même si je plains beaucoup B Cantat, et même s’il a purgé sa peine (un peu trop légère à mon avis), je ne l’excuse pas pour autant, et je suis choquée qu’on continue à le mettre sur le devant de la scène, c’est encore beaucoup trop tôt et indécent ! et ça me fait mal à chaque fois. Comme il y a l’inéligibilité pour les hommes politiques, il devrait y avoir une latence de vie publique pour les stars. Qu’il fasse autre chose et qu’il se fasse oublier. Les personnages publics sont des exemples très regardés, et on ne peut pas donner en exemple un artiste qui a tué sa femme… Et qu’on ne me dise pas qu’il l’aimait. La passion fait partie de l’amour, mais quand il y a violence, ce n’est plus de l’amour. Un dérapage peut se comprendre mais reste inexcusable. Point.

        • lola dit :

          « C’est un peu dire que pour être reconnue comme femme battue il faut avoir eu de la notoriété, du talent et de la beauté ! »
          C’est beaucoup plus simple : il faut être battue.
          Une fois. Ou plusieurs fois.
          Ensuite on est blessée, c’est à dire vivante mais abimée, ou morte.
          Le compte (sordide ?) du nombre de fois où on reçoit des coups vous permet d’exprimer votre version romancée des coups, rien de plus.
          Et êtes vous sure qu’il y ait une catégorie « femme battue » ?Elle est pratique cette catégorie pour raconter à sa façon, pour refuser de voir qu’il y a des victimes,qui survivent ou meurent, et des gens qui aiment ou aimaient ces victimes.

          Je me fous de savoir si cantat a du talent .Il doit avoir celui de faire vendre du papier à ceux qui (es)comptent des recettes .

          je me suis souvent demandé si je lirais tant de propos indigents si le monsieur n’avait pas été joli garçon. Du genre gras et flasque, le cheveu rare et l’oeil tombant….
          Mais suis-je bête ! il a du talent, il a tous les droits.
          Tuer une/sa femme à coups de points et revenir comme si de rien n’était

          • Mélusine dit :

            @Lola: « je me suis souvent demandé si je lirais tant de propos indigents si le monsieur n’avait pas été joli garçon. »
            >>> Exactement. (la beauté du diable, même, pourrait-on dire…)
            Merci.

        • anne dit :

          pourquoi vous éprouvez le besoin d’expliquer la différence entre des femmes battues de manière récurrente et une femme battue une seule fois ?
          il n’y a pourtant pas d’amalgame dans ce papier que vous commentez, MT n’est nulle part qualifiée de femme battue, uniquement de femme qui a été battue une fois. Vous ne pouvez pas en vouloir à l’auteur d’utiliser le bon verbe pour décrire des coups répétés portés au visage de quelqu’un, si ? C’est comme ça qu’on dit en français, l’action de donner des coups répétés s’appelle battre, tout bêtement…

          • anne dit :

            le message précédent s’adresse bien sûr à Sylvie, pas aux autres personnes qui lui répondaient, les réponses ce décalent sur ce post…

        • Vega dit :

          Si , c’est une histoire de femme battue, c’est juste qu’elle a succombé sous les premiers coups!

        • Titine dit :

          Quel est donc la définition de « femme battue » ?
          Selon vous ?
          Sa femme Kristina sur qui il lançait des objets était-elle une « femme battue » à vos yeux ou ne rentre t-elle pas dans votre définition personnelle ?

          Je suis toute ouïe ????

    • Stephanie dit :

      La violence faites aux femmes porte un prénom différent et vous avez bien raison de le rappeler.

  10. Julia dit :

    Non il n’a pas purgé sa peine, il a fait 4 ans en réalité, pour un assassinat c’est peu. Quand une femme tue un homme la peine est beaucoup plus lourde, même si elle est en légitime défense. #justicepatriarcale

  11. Sabine dit :

    Je ne trouve pas que votre article est du parti pris. Je suis certaine que vous auriez écrit la même chose si cette pauvre victime était une parfaite inconnue. J’ai vécu la violence pendant 20 ans et je peux vous dire que quand j’entends une chanson de cet ignoble individu, je change de poste… merci à vous pour ce magnifique article.

  12. May dit :

    Merci pour toutes les femmes violées,merci pour celles qui sont mortes aux mains de ces hommes qui partageaient leur vie et que nous ne connaissions pas.
    Elle s’appelait Andina,elle avait 35 ans et elle avait 2 enfants. Elle était géniale,très belle et elle aimait la vie.
    Elle a été battue à coups de poing et elle a décidé de se séparer de cet homme qu’elle aimait tant. Il a pleuré,il a supplié,il a demandé 1000 fois pardon….et il l’a étranglée un soir avec le fil du téléphone.
    Du sens commun,oui….mais surtout,de la décence et un peu de respect et d’empathie. Honte aux Inrocks!

  13. Sylvia dit :

    Merci tout simplement.
    Merci de le dire : c’est un homme qui a tué une femme à coups de poing.

    On parle de justice et certain veulent aller jusqu’au pardon?

    Non … on ne pardonne pas. Il a pris une vie.
    La vie d’une femme.

    Je ne les connais pas mais peu importe.

    Certes il a payé le prix demandé par la justice des hommes. Mais ça reste un homme qui a tué une femme à coups de poing.

    Alors on reste dans le respecte ( je m’en fous du titre de sa chanson ) et Non, on ne met pas un meurtrier en couverture d’un magazine.

  14. Bert dit :

    Et bien j’aime bien ce chanteur..je me fout de savoir ce qu’il a fait. Je ne connais pas cette marie et ca ne me regarde pas

  15. Rocca dit :

    Tout est dit !!!
    Il n’y a rien à ajouter !
    Merci beaucoup pour votre courage de vous etre exprimé avec autant de vérité .
    Toutes mes pensées vont à la famille de Marie
    Merci à vous
    Gio

  16. scopis dit :

    sans compter qu’il a tué Marie ce qui est déjà très horrible , mais que sa femme ou ex kristina s’est suicidé peu de temps avant leur reprise en ménage laissant les 2 enfants tout le poids sur le dos le restant de leur vie ! honte à cantat !

  17. Solange dit :

    C’est si bien dit, jamais beaucoup Cantat mais je ne peux plus il me dégoute nous aurions pu toutes être « Marie » il devrait encore être en prison!!!
    Bravo et bon courage à toutes celles qui subissent ces violences un jour j’ai du stop et je suis partie.

  18. Patrick dit :

    Précis, concis. Tout est dit.
    Je ne suis pas indigné, juste incrédule devant une telle couverture.
    N’oubliez jamais.

  19. Pascallle dit :

    Merci.
    C’est clair, précis et juste.
    Je ne connaissais ni l’un ni l’autre ni Harvey Weinstein, mais je ne m’en fou pas et il faut que cela cesse. Pour toutes, connues ou pas.

  20. philippe dit :

    C’est un homme qui a tué une femme à coups de gifles :
    http://archive.is/jrUs2

    Cela l’excuse-t-il ? Non.
    Mais une gifle, aussi violente soit-elle, et un poing ne sont pas la même chose.

    • Titine dit :

      A qui d’autre cette logique s’applique t’elle ?
      J’ai un nouveau né, si je me contente de le gifler et de le secouer jusqu’à ce que mort s’en suive ce n’est quand même pas bien grave ?
      Ce qui l’aurait été vraiment si je l’avais roué de coups de poings et de pieds ?
      Si je gifle mon conjoint à l’aide d’une poêle à frire, de préférence brûlante c’est grave ou pas ?

  21. Florine dit :

    Texte magnifique,certes….mais pourquoi,une fois de plus,citer cyril hanouna comme étant le pire imbécile de france? En quoi est-il plus crétin que celui qui a proposé cantat en couv des inrocks?…pour être honnête,il aurait fallu en citer beaucoup d’autres « idiots » qui ne pensent qu’à faire du buzz! Bref… Je suis,par contre,très touchée par vos mots « une femme tuée par des coups de poings »…aucune femme ne mérite cela. Cantat est un être ignoble,abjecte que les élites inrockuptiennes auraient dû ignorer!!!

    • yeahyeahgirl dit :

      ah bah tiens j’osais pas demander, j’avais peur de faire tâche dans ce débat de gens supérieurement intelligents (ce n’est pas de l’ironie). Pourquoi attaquer gratuitement encore et toujours Cyril Hanouna, c’est QUOI le rapport avec cette triste histoire ??? Je ne prends pas parti, je n’ai même pas vraiment d’avis. Aucune femme ne devrait mourir sous les coups de son conjoint, point. Connue ou pas. Mais pourquoi attaquer des personnes qui n’ont absolument rien à voir là-dedans ? Je ne comprendrais jamais ce mépris, ça me dépasse totalement.

  22. Hafsa dit :

    Des mots justes. La Justesse, puis la Justice : c’est ce qu’il faut continuer de réclamer, de crier.
    Nous ne serons tout à fait « humains », que lorsque ces valeurs domineront nos velléités.
    Merci, Diastème.

  23. Mariette dit :

    Je ne peux m’empêcher de penser à sa légitime épouse qui s’est suicidée! Aux 4 enfants de Marie, c’est un désastre espérons que ces vies brisées en sauvent d’autres. Mais lui là..à coup de poings!!

  24. Gertrude dit :

    MERCI Diastème.

    Merci de faire entendre cette juste indignation.
    Merci de garder la mémoire de l’absente, de sa famille.
    Merci de nous rappeler à la dignité.

    Oui, il y a des images qu’il n’est pas glorieux de diffuser.
    Oui, on attendrait de l’intéressé un retrait de la vie publique.

    Non, pas envie de cautionner la brutalité ou pis encore, de faire comme si c’était payé, remboursé, réparé…
    Non, on n’achètera pas les Inrock cette fois-ci, et peut-être même … plus.

  25. nous fabriquons ds assassins !

    Scandale
    Les yeux brillants de convoitise
    Sur les journaux à sensation
    Qui ont fait choix de leur bêtise
    Pour mieux leur vendre leur torchon
    Mouches à viandes avariées
    Attirées par l’odeur du sang
    Ces hypocrites bien pensants
    Se délectent de ces papiers
    Où l’on viole, on assassine
    On martyrise des enfants
    On fait l’apologie du crime
    Pour ces lecteurs concupiscents
    Ils s »en repaissent en cachette
    Jouent les parents scandalisés
    Font semblant de tourner la tête
    Sans en détourner leur pensée
    Ce sont les mêmes qui pourtant
    Offrent souvent les jours de tête
    Le dernier cri des mitraillettes
    A leurs enfants !
    mamic

  26. Bernard dit :

    J’ai lu et approuvé ce texte à la virgule. Puis m’est revenue cette phrase, la dernière:

    “C’est elle qu’on met en couverture”.

    Je l’ai trouvé belle, et touchante, et intelligente. Et puis… Et puis cette phrase ne s’est pas délitée. Elle est restée fichée au centre de mes pensées. Un truc qui n’allait pas… Je me suis m’y à y réfléchir à cette phrase. Et j’ai vite conclu que si la une avait été illustrée par une large photo de Marie Trintignant, ça n’aurait probablement pas évité de faire naitre d’autres polémiques, et des bien plus abjectes (je vous laisse chercher).
    Alors, je me suis posé la seule question qui vaille : qu’aurais-je fait si j’avais été le directeur de publication ? J’aurais écarté les portraits en pleine plage, soit, mais pour mettre quoi à la place ?
    J’aurais eu le choix entre deux options: une photo de scène prise de suffisamment loin pour qu’on devine à peine les traits de B.C. ou alors, rien, pas d’illustration. Une page noire avec les titres blancs. La première solution revient à faire sans faire, montrer sans montrer, oser sans oser… pas professionnel. J’aurais sans doute choisi la seconde. Une une noire comme les noirs désirs, noire comme les ténèbres des tombeaux.

    Au final, la seule option qui aurait pu ménager les vivants et les morts.

  27. Merci.
    C’était insoutenable, cette couverture d’un homme qui a tué une femme avec ses poings, ça l’est toujours, mais vous lire restitue un tout petit peu de sens à notre monde, et ce n’est pas rien.

  28. Kaleane dit :

    Je trouve votre texte assez juste.

    J’ai toutefois une gêne : vous dites qu’il a le Droit à l’oubli, comme tout criminel qui a purgé sa peine. Soit. Mais peut-on le contraindre à l’oubli ?
    Sa sanction inclut elle une interdiction d’exercer à nouveau son métier, celui de chanteur, qui implique nécessairement, quand on est un chanteur à succès comme lui, une certaine publicité ?
    Sa sanction inclut-elle une interdiction d’aborder certains sujets de sociétés tels que le Brexit ?
    Sa sanction inclut-elle le fait de devoir à jamais vivre cacher dans son bar à Bordeaux ?

    Pour ma part, je pense que la décence aurait pu lui imposer de faire profil bas et de vivre caché le restant de sa vie. Il ne s’agit pas de Droit mais de morale. Et on sait comme la morale est une notion infiniment subjective.

    Ce n’est pas le choix qu’il fait, il en a le droit. On a le droit de trouver ça choquant. Mais rien ne l’oblige à faire un autre choix.

    • Mélusine dit :

      @Kaleane: Il était auteur-compositeur-interprète; il aurait pu parfaitement faire le choix de continuer son métier d’auteur-compositeur et laisser tomber la scène (des tas l’ont fait et en vivent très bien)
      Par décence.
      Par respect.
      Mais non, son narcissisme (qui a tué Marie ET sa femme, et fait bien d’autres dégâts auprès de ses proches et ex-proches) est le plus fort.
      Et on laisse faire… Et même on en fait son beurre (comme les Inrocks)

  29. HUSKE dit :

    L’histoire ne retient que la violence de deux alcoolique-toxicos. La même histoire que Syd et Nancy. De la à interdire d’expression BC… Laissons-le avec ces fantômes et démons.

    • Golanar dit :

      Je suis tout à fait d’accord avec vous. La prison n’est pas une peine en soi, c’est une dette qu’on paie à la société. Le châtiment, le vrai, c’est « l’œil dans la tombe qui regardait Caïn ». D’ailleurs, la chanson « Droit dans le soleil », que je trouve splendide, est l’aveu de cet éternel châtiment.

      • Golanar dit :

        J’ajoute. Tous ces gens qui condamnent me font penser à une personne de ma connaissance qui, à propos de Raskolnikov, le héros criminel de Crime et Châtiment de Dostoïevski, m’a sorti : « tu parles d’un beau salopard ! » Les bras m’en sont tombés devant tant d’imbécillité !

  30. benedicte dit :

    Bravo et merci pour ces mots justes. J’espère que ce numéro sera boycotté mais surtout que la voix des femmes choquées et tristes sera entendue. ´C’est un homme qui a tue une femme à coups de poings ‘. Tand qu’elle est morte, je ne comprend pas qu’il soit libre.

  31. nico dit :

    vous comparez un homme qui a tué a un homme qui a harcelé toute sa vie.

    la justice ? retablissons la peine de mort si Cantat doit etre jugé moralement et que le boycott ne suffit pas.

    Cantat a tué il y a plus de 15 ans. Oui tué. mais jugé. Et si on s interesse aux sciences sociales, ce qu’on peut faire quand on ne connait personnellement ni Cantat ni Marie, la question est : qu’a t il vécu pour en arriver a ce niveau de violence ?

    Un jour dans mon quartier, j’ai du intervenir pour stopper un mec qui trainait sa nana par les cheveux, insultes en sus… Elles etaient ou les feministes, qui a force de cracher sur Les hommes, finissent par avoir des comportements aussi orduriers que le pire des connards.

    J essaye au quotidien de gerer ce qui se passe entre moi et les filles, depassionner mon raisonnement. C est bien la le propos. J essaye de ne pas tomber dans la mysoginie tant le comportement des femmes a mon egard a pu etre puant.

    On est la dans une autre échelle. Un meurtre. Un viol en d autres cas.

    Quand j entends des filles me dire « peut etre que tu merites tes interractions ? » je ne peux m’empecher de penser  » et ces filles violées, elles meritaient de rencontrer leur violeur ? ».

    Tout cet emballement autour de Cantat, 15 ans apres les faits… On est juste dans le passionnel. Vous etes juste dans le passionnel.

    Ou retablisser la peine de mort, seule sanction acceptable, oeil pour oeil, dent pour dent.

    • Martin Lydie dit :

      J’ai reçu un coup de poing après un épisode d’alcoologie, je m’en suis sortie mais il était moins une. Malgré tout j’ai vu Détroit en concert et j’ai beaucoup aimé.

  32. thierry dit :

    j’aimais bien ce type pour ses engagements notamment mais aussi sa musique avec Noir dez, jusqu’à… ce qu’il devienne « super trempe » comme le disait certain humoristes.
    Très beau texte qui reflète je pense la pensée de la majorité des gens qui ont aimés le personnage a une époque, révolue désormais. Moi je m’interdit de l’écouter maintenant, c’est comme en politique, on ne donne pas de leçons sans être exemplaire ! même si les fautes ont été jugé et purgé ( à minima à mon sens)… elles ont quand même été commissent !!!

  33. Marie dit :

    Merci pour ce très beau texte…enfin des paroles censées dans cette affaire…On ne fait pas de pub aux assassins…

  34. Firenze dit :

    @Sylvie : Vous racontez n’importe quoi : le soit-disant radiateur ne colle pas avec le rapport du légiste. Vous êtes dans le délire romancé que vous vous êtes inventé. Ensuite, vous crachez sur l’auteur de cet article de blog, mais à quel moment critiquez-vous les Inrocks qui mettent en couv Cantat et ravivent les plaies, jettent de l’huile sur le feu et crachent sur les victimes de violence conjugale ? Et puis, au bout de combien de fois une femme frappée peut-elle prétendre être une femme battue selon vous ? Si elle a bu avant d’être battue, ça ne compte plus ? Ah ouais, pardon, on se passera de votre avis, je pense, et la cause des « vraies femmes vraiment battues » peut faire sans vous aussi…

  35. Firenze dit :

    J’ajouterai que, personnellement, mon estime pour Les Inrocks a beaucoup baissé depuis les temps lointains où je les lisais. Il s etrouve sûrement encore plein de gens intelligents dans sa rédaction, mais je ne vois pas comment cette couv’ peut être autre chose qu’un coup marketing nauséabond. Je lis plus haut quelqu’un qui cherche quelle couv’ ils auraient pu faire qui ne heurte personne, mais ssérieux, pourquoi mettre Cantat en couv, déjà ? Chroniquer son disque, ok, c’est légitime, un entretien, pourquoi pas, mais la couv ? avec des extraits sur son mal-être ? Nan mais allo, quoi…

  36. Francis Seurat dit :

    Dans d’autres juridictions l’assassin serait toujours incarcéré, jusqu’à l’oubli.

  37. Philippe dit :

    « C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing ». Merci, tout est dit dans cette simple phrase. Honorable billet.

  38. Sasha dit :

    Après tout ce qui s’est passé, il y a encore des personnes qui visiblement pensent que Vilnius était un « accident » et que Bertrand Cantat n’a jamais été violent avec les femmes qui ont partagé sa vie … stop au déni et à l’aveuglement le concernant …

  39. Richez dit :

    Votre texte est formidable mais pour pourquoi cette référence à Cyril Hanouna. Quel rapport ? On a évidemment le droit de ne pas aimer Cyril Hanouna, de le trouver peu drôle ou vulgaire si vous voulez, mais les reproches que vous pouvez faire à sa personne me semble si dérisoire par rapport à ceux que l’on peut adresser à ce journal. La cause que vous défendez, à savoir la violence envers les femmes est d’une autre envergure. Votre colère est complètement justifié et rejoins la mienne mais je suis navré de voir que même lorsque l’on parle d’un sujet aussi grave, on parle encore de lui, comme c’est le cas tous les jours sur les réseaux sociaux. Je vous félicite malgré tout pour votre texte même si pour moi opposer Hanouna et les Inrocks me semble hasardeux.

  40. MarieShani dit :

    Merci pour ces mots, ce qui est incroyable c’est que cette légitime émotion à l’égard de ce battage sur la sortie de son album me fait passer pour une méchante qui s’oppose à la réinsertion de celui qui a payé sa dette.

    J’entends qu’on dit que cette polémique est stérile…Je ne la crois pas stérile elle est emblématique de cette époque de l’immédiat où les gens peuvent banaliser les horreurs et passer à autre chose.
    C’est passé, il a payé, ça l’autorise à nous infliger ses états d’âme et ses avis et si tu n’es pas d’accord avec ça t’es une vilaine méchante qui lui refuse une seconde chance et qui reste figée dans le passé.

    Mais qui sont ces gens que mon émotion agace et pour qui ne comptent plus que le dernier bouquin qu’il faut lire ou la préparation de leurs prochaines vacances, quelles sont leurs valeurs à ces gens là qui n’ont d’intérêt que pour leur clocher, leur bout de nez et dont les indignations sont essentiellement géopolitiques…

    Oui il a tué une femme, sa femme à coups de poing…

    Oui une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les 3 jours

    Oui c’est ce qui doit faire la une des journaux

  41. Françoise Gugger dit :

    Merci pour ce beau texte. Bien sûr, chacun a le droit de reprendre le cours de sa vie après un emprisonnement. Mais il y a la justice et il y a l’humanité. Et dans ce cas précis, un minimum de respect et de dignité aurait dû conduire cet homme au silence, à disparaître de lui-même de la scène et des médias. Il sait ce que chacune de ses apparitions provoque dans le cœur des proches de sa victime. Les ravages de mémoire, d’images, de chagrin et de violence à réprimer que sa présence va réanimer. Il ne sait rien faire d’autre ?!!! Qu’il apprenne ! D’autres ont dû le faire pour des raisons sur lesquelles ils n’avaient aucune prise. Et s’il ne possède pas cette simple humanité, que les médias prennent la relève, oui. Le silence.

  42. Christine dit :

    Bertrant Cantat est un pervers narcissique et comme bon pervers narcissique, il s’en tire bien, il y a même des gens qui continuent de lui trouver des excuses…

    La violence n’a pas été que physique mais bien psychologique en amont….

    Tuer quelqu’un à coup de poings, il en faut de l’acharnement…

    cet homme est du même niveau que Mohamed Merah, un terrorisme…combien d’orphelins et de gens malheureux a t-il laissé derrière lui…

    les psy sont unanimes en ce qui concerne ces pervers narcissique, l’issue est l’hopital psychiatrique, le suicide ou la prison…elle aurait pu le tuer également et elle aurait bien raison

    Il ne merite meme pas l’air qu’il respire

    • golden dit :

      « elle aurait pu le tuer également et elle aurait bien raison »
      Comment ne pas voir d’analogie avec « La chaleur » du 2ieme album de Noir Desir… comme c’est dérangeant !

      En tous cas, merci pour ce billet qui traduit totalement ma pensée.

    • Bertrand dit :

      Oui Christine, un pervers narcissique qui met dans l’emprise ses conjointes, harcèlement moral, jalousie, violence physique et psychologique sont leur le quotidien de leurs victimes.

      Drogues, alcool n’ont fait que réveiller et exacerber la violence de la bête qui se cache dans le personnage dont le nom du groupe « noir désir » n’est que le reflet de la vie intérieure de son chanteur.

      Assassin, coupable sous l’emprise de substances altérant la conscience d’avoir défoncé le crâne et brisé les os de celle qui partageait son lit mais aussi sa défonce.

      La violence doit être condamnée, les violents doivent se soigner si c’est possible, sinon ce genre de fait divers ne cessera jamais.

      Tous les 3 jours une femme meurt sous les coups, un homme tous les 14,5 jours…

  43. Martine dit :

    Nous aimions Marie, nous aimions Cantat.
    C’est une tragédie.
    Et nous ne savons pas quoi faire de la souffrance qui en découle.
    Le reste, les détails sordides, les explications, les prises de positions, c’est du blabla et cela ne nous regarde pas.

  44. Catherine dit :

    Et comment parler de ces hommes qui tuent des femmes sans même lever la main… qui continuent de vivre en totale impunité, qui continue de vivre sans même avoir été inquiétés… que dire de cette société qui cautionne le comportement de ces hommes qui arrivent à tuer en rabaissant, en humiliant, en assénant chaque jour la même pression, le même chantage, la même torture psychologique ? Car oui, ne pas les dénoncer c’est cautionner. Se taire, c’est cautionner. Refuser de voir, c’est cautionner. Trouver normal, c’est cautionner. Trouver des excuses, c’est cautionner. Etc. Notre société cautionne et encourage chaque jour des milliards de comportements violents qui entraînent parfois leurs victimes jusqu’à la mort, mais qui ne laissant pas de traces ne sont pas pointés du doigts.
    Seules les victimes le seront… dire d’une victime qu’elle était fragile, instable, etc. Encore une fois c’est cautionner.

    Très bel article.

  45. wauquiez n dit :

    Merci de remettre du « bon sens », dans la délicatesse et avec le coeur, dans un monde où comme vous dites, on oublie trop facilement, on se désensibilise, on se « déconnecte » du réel.

  46. Vdv dit :

    Marie n’était pas une femme battue lit-on ici et là… qu’est ce qu’une femme battue? sur quels critères? La force ? La fréquence? L’habitude (qu’est ce que l’habitude?).
    Elle frappait aussi lit-on aussi. Si un jour vous vous faites agresser et que vous vous défendez vous aurez donc eu tort…
    C’est un accident là tête a cogné le radiateur… sa tête rouée de coups a cogné contre le radiateur…
    Relation passionnelle et toxique sûrement, mais elle est morte sous les coups. C’etait de ce fait une femme battue, les faits sont têtus.
    Et à l’heure où on parle tant de la lutte contre les violences faites aux femmes, je trouve aussi très limite cette publication, ne serait-ce que pour les environs 150 femmes par an qui meurent sous les coups de leur conjoint et presque 30% des femmes qui subissent des violences conjugales.
    Quand on parle d’un déni de société on met ici le doigt dessus avec cette publication.

  47. Dod dit :

    Etrangement, JoeyStarr sévi toujours, au cinéma, sur scène, sur les plateaux télé… et personne n’y trouve rien à redire. Même s’il n’a tué personne, il a battu des femmes, au moins une en tout cas.
    Ne vous focalisez pas sur une seule cible.

  48. Peck dit :

    Allons allons, un peu de discernement svp…
    Bertrand Cantat aurait donc juste le droit à l’oubli ?
    Après avoir été condamné, après avoir payé, il ne pourrait donc pas reprendre sa vie ? Et si sa vie c’est la chanson, il devrait la vivre caché ?
    Quelle société et quelle vie voulez-vous pour ceux qui ont dépapé, fût-ce gravement ? Vous voulez les marquer ad vitam ?

  49. Nounouth dit :

    Je me reconnais bien dans ces propos.
    Il y a quelques semaines je postais cette vidéo sur Youtube …
    C’est en gros la même chose dit autrement !

    https://www.youtube.com/watch?v=TVYNl24UxTc

  50. Bernard Beau-Vignol dit :

    Je vous ai bien lu, monsieur-que-je-ne-connais-pas-et-ne-veux-pas-connaître ( après ce que vous avez écrit, ça n’en vaudrait certainement pas la peine)
    Je vous cite : » Cet homme a tué une femme à coups de poing et il fait une chanson pour dire que le Brexit, c’est mal !?
    De quel droit ce c.., ce s… de Cantat parle t-il du Brexit ? Non, mais… où va le monde ? J’ai tant aimé Marie.

    « Bertrand Cantat, lui, ne s’est pas suicidé, il n’est pas mort…/… »
    Ah ! le con ! il ose rester vivant. J’ai tant aimé Marie.
    « mais de là à le mettre en couverture d’un journal, de là à faire la promotion de son nouveau disque … »
    Eh oui ! il ose se monter ? Il la ramène encore ce petit merdeux ?J’ai tant aimé Marie.
    « Mais voir Bertrand Cantat …/…parler des Doors et de Joy Division !? Mais sérieusement, les gars, vraiment !? »
    De quel droit parle t-il culture cet assassin ? J’ai tant aimé Marie.
    « On ne fait pas de publicité pour ces gens. On ne les met pas en couverture.On ne perd pas tout sens commun. On pense à Marie Trintignant, on se souvient de la grande actrice qu’elle est, qu’elle a été, qu’elle sera toujours. C’est elle qu’on met en couverture. »
    Qu’il se cache sous une pierre, ce c… de Cantat ! je ne veux plus le voir ! J’ai tant aimé Marie.

    Aaaah  » ces gens » ! Quelle élégance !
    Ce « gens » a donc tant perdu le sens commun depuis cet horrible jour et ce maudit radiateur qu’il ne puisse jamais le retrouver ? Qu’il lui soit même interdit à jamais de le retrouver ? Vous feriez un fameux juge, monsieur.
    Ne seriez-vous pas en train d’en rajouter pour vous faire encore bien voir par  » les gens » proches des Trintignant et les Trintignant aux-mêmes ?
    C’est veule, comme parole, votre intervention, monsieur.
    Alors, que l’on déteste Cantat ou qu’on l’apprécie, ne vous dites-vous pas que tous ces gens qui, de près comme de loin, ont souffert de l’impact de cette affaire sur leur personne ont aussi le droit d’en faire le deuil, et cela une bonne fois pour toute ? Il faut savoir tourner une page, monsieur.
    Par contre, oui, les Inrocks y ont été vraiment trop fort dans la promotion du bonhomme et surtout à propos des ignobles rappeurs dont je ne sais plus et ne veux pas connaître le nom. Ils devraient demander au public de les excuser de cette parution mal venue. Je pense que, au fond, c’est probablement cela qui est le plus inadmissible.
    Alors usez de votre « aura » publique, monsieur, pour que la paix soit faite sur le nom de Marie comme sur tout autre nom
    Amen

    • Frank Fontaine dit :

      connard

    • golden dit :

      Comment faire le deuil quand le meutrier continue de faire son malin et de donner des leçons sur la place publique ?
      Qu’espère cet homme en se produisant en concert, à part se satisfaire lui-même ? Sa place n’est plus en prison, elle n’est pas non plus en concert. Elle est en face d’un psychiatre.

  51. Frank Fontaine dit :

    Based in Oz. lots of abuse here down-under.
    Merci pour ces mots. J’etais absolument degoute par l’article des Inrockuptibles.
    Je peux pas sentir un type comme ca.
    Je peux pas ecouter se musique, aussi belle soit elle.
    Qu’il aille se faire foutre.
    Merci pour ses mots. J’en avais besoin apres cette injustice.
    Frank un pere de deux fils qui les eduque comme il faut.

  52. Mushu dit :

    Il n’a purgé QUE 4 ans de prison…
    Ce n’est pas assez pour « un homme qui a tué une femme à coups de poings » et pousser une autre au suicide…
    La décence et l’honneur voudraient qu’il se fasse oublier, qu’il fasse « profil bas », mais il n’a ni l’une ni l’autre…
    Et la couverture de ce magazine est une honte, un message aux hommes violents « pas de soucis, vous reprenez votre vie comme avant.. »
    C’est délétère , dangereux, et un manquement impardonnable à la mémoire de Marie Trintignant !!

  53. RAY dit :

    Merci Monsieur pour ces mots qui sonnent juste !

  54. Stephan dit :

    Je suis extrêmement partagé par ce que je lis ici. Oui Bertrand Cantat à tuer une femme à coup de poing, c’est sordide triste, condamnable (d’ailleurs il a était condamné) c’est terrible, affreux…Mais pour autant, ne vous faite pas vengeur, juge et bourreau…Ne devenait pas pire que ce que vous dénoncez ! Bertrand Cantat est un musicien, un chanteur, le fait d’avoir commis l’irréparable ne devrait pas lui valoir un jugement ad vitam aeternam de la part de certain qui se voudrait « bien pensant » et qui souvent se trouvent être plus violent encore que la violence qu’ils montre du doigt. Faudrait il lui couper les testicules à Bertrand ? et si votre réponse est « oui, incontestablement… » alors vous ne valait guère mieux ! Et pour quelles raisons Cantat n’aurait pas un avis sur le Brexit, pour quelles raisons n’aurait il pas un avis sur le monde, la société, la politique etc ? …Pourquoi serait il condamné au silence ? Peut-être serait il indécent qu’il donne son avis sur les violences conjugales, ça je vous l’accorde…Mais pour le reste, il a tout à fait le droit de continuer à avoir un avis, de le partager, de s’exprimer (en musique, en peinture, en vers…) et libre à vous de le recevoir ou pas !

    • golden dit :

      On ne souhaite pas le condamner ni lui couper les testicules, ni l’empêcher d’avoir des opinions, on souhaite juste l’oublier. En décidant, par pur égoïsme, de poursuivre une carrière publique, il souffle en permanence sur les braises du feu qu’il a allumé et ravive la douleur.

      Qu’il se taise car, avec son talent, il y aura toujours des gens peu courageux ou paresseux intellectuellement pour continuer de l’écouter et lui donner de la visibilité. Mais je pense que son égocentrisme atteint de tels niveaux que c’est perdu d’avance.

      • Stephan Tiran dit :

        Alors oubliez le ! Qu’est ce qui vous en empêche ? Et encore une fois ne vous faites pas vengeur, juge et bourreau…Tout ceci n’est pas votre affaire …c’est entre Bertrand Cantat, sa conscience la famille Trintignant, et leur douleur..pas la votre !

  55. cyril baud dit :

    oui bien triste histoire….
    mais la premiere chose: personne ne connait vraiment l histoire ni les circonstance exactes de ce qui s est passer ce jour la….
    mais vraisemblablement une bagarre entre 2 personnes, des cris, des echanges de coups, de la violence entre eux!
    oui une bagarre qui a mal tourner entre 2 acteurs violents…et au final la mort, mort sans intention de la donner bien sur..
    presque un accident on pourrait dire…en tout cas pas un meurtre c est sur! voila les faits….oui un simple fait divers.

    bien sur il est extremement derangeant que cantat semble lui etre passer au travers de tout ca, alors que ses 2 femmes sont successivement bel et bien mortes…et la mort ce n est pas rien!…
    bien sur le suicide reste un mystere, qui n appartient dans le fond qu a la personne qui l a commise..
    d ailleurs il est facile de victimiser l une ou l autre, mais dans le fond personne ne les a obliger a rester avec cet homme, d ailleurs que faisaient t elles avec lui si il est tellement mauvais et dangereux…. je crois que c est seulement un homme egalement tres sensible et qui souffre beaucoup lui meme….elles avaient qu a se trouver un gars plus simple et une vie plus stable aussi….qui est coupable des lors?

    soit dit en passant je ne voit personne evoquer le problemes des femmes violentes et agessives et des hommes battus!!! haha sa vous fait sourire mais ca existe bel et bien et bien plus que l on ne le croit…
    je le sait tres bien car j en ai ete temoin et je n y croit toujours pas…
    oui, des femmes violentes qui petent les plombs et qui tape, ou qui prenne tout ce qu elles trouvenet sous la main pour faire mal….et dont il faut se proteger…..
    c est peut etre bien plus rare mais sa existe…
    et apparamemnt marie T. avait elle aussi des antecedants de ce coter la…et il ne faut pas l oublier non plus….
    meme si le geste et l attitude de bertrant est et reste irreparable…..il aurait du s enfuir en courant plutot que de se battre…
    voila alors renseigner vous un peu mieux sur les protagonistes de cet affaire avant de crier au loup comme vous savez si bien le faire!!!
    par contre oui il y a tous les jours des femmes battues, qui vivent soumises et qui ne peuvent en echapper….
    oui celles la effectivement elles risque de mourir terroriser sous les coups d un homme violent….
    une femme est morte sous les coups de poings d un homme…mais pas marie, et ce n est pas ce que la justice ni les temoins directs ont dit en tout cas…!!
    je n en sait pas plus…
    voila des faits simplement…et je ne cherche pas a defendre monsieur pas plus que madame….
    simplement etre juste et equitable

    • cyril baud dit :

      d ailleurs il n a pas donner de coups de poings!!! enfin d apres les conclusions des divers constats, enquetes, autopsie….et la justice du bien faire le boulot vu l ampleur et les pressions… alors peut etre qu il n a vraiment pas donner de coup de poings… qu en savez vous? l enquete dit qu il y a eu de part et d autre empoignade, insultes, des gifles et une chute….

      • cyril baud dit :

        mais c est sur au final c est un homme qui a tuer une femme, elle y a laisser sa vie et lui est toujours vivant…
        mais il doit en payer lui meme bien cher le prix et vivre avec tout ca a present, on ne parle pas des annees de prison…sa prison elle est certainement a perpet dans sa tete maintenant!
        bien sur on ne peut oublier marie qui elle a payer le prix fort et qui n est meme plus la alors on peut comprendre que sa derange que lui il puisse vivre…mais dans le fond ce sont deux destin briser….alors qu on leur foute un peu la paix

  56. GUILMAND Gerard dit :

    C’est un homme qui a tué une femme à coup de poings.
    Point!

  57. Olivier Dogna dit :

    Tellement vrai ! C’est un homme qui a tue une femme à coups de poings

  58. Moiraine dit :

    Bel article, mais je ne vois pas pourquoi Cantat n’aurait pas le droit de fustiger le Brexit quand même. Est-ce que le fait que qqn a commis un crime lui supprime le droit d’avoir et d’exprimer une opinion sur un tout autre sujet pour le reste de sa vie ?

  59. Nikki dit :

    Merci je m arrête rarement pour faire un commentaire sur des articles mais là trop c est trop trop dans l ignoble surtout merci pour Marie merci pour son père et ceux qui l aiment Exit Cantat ….

  60. DIDIER BARON dit :

    Je ne connais pas très bien ce monde. Enfin plus depuis 50 ans car je l’ai frôlé comme on passe la main sur une soie qui s’échappe. C’était 68 ce fut l’Inde….
    Je trouve votre texte étrangement beau comme un soir d’automne où les ors et la mort se confondent.
    La violence donnée, la violence subie. Violence physique, violence psychologique. Ces horreurs quotidiennes ces erreurs qu’il faut gommer. repasser les films à l’envers quand on découvre des êtres vils dans des habits de toréadors. Et ces victimes, ces victimes ces douces victimes, écrasées, emportées par les larmes de leurs proches qui disparaissent ou émergent courageusement du silence. Autre écharpe de soie qui étouffe nos rêves d’amour partagé. Merci

  61. hombrelumière dit :

    Il lui a mis 2 gifles au visage, avec ses grosses bagues aux doigts….Il n a pas voulu la tuer mais il l a tuée

  62. Mercadal dit :

    Je suggère à ce monsieur un titre pour son prochain album: Bastonexit ? Merci d’avance

  63. Cécile dit :

    Très bel article…. Je reste néanmoins perplexe… Un mauvais coup à tuer Marie…. oui… un mauvais coup donné par un homme… oui… mais je n’ai pas envie de juger cet homme car nous ignorons le conflit… un accident fâcheux, une erreur, un acte déraisonné, un coup de folie… Je ne veux pas en juger… une femme est morte, certes, mais dans quelles circonstances ? Où sont les vraies responsabilités ? Vous jugez dans l’ignorance… Cet homme paye ce « mauvais coup » depuis des années… Personne ne lui accorde le droit de vivre, d’exister, d’exercer son art… Il a le droit de respirer mais pas de vivre, pourquoi ? Pourquoi le condamner ainsi à perpétuité ? Un mort vivant en somme… Doit-il se murer dans le silence jusqu’à son dernier souffle ? Il n’aura donc jamais assez payé ce crime ? Je ne lui donne pas raison, je ne lui accorde aucune excuse, je n’y vois aucune circonstance atténuante mais je refuse de juger un conflit dans une relation passionnelle (il ne s’agit pas d’une femme battue) et je trouve que le condamner ainsi est devenu très injuste… J’accompagne ce magazine dans sa prise de position, il met en avant un artiste et ne laisse pas l’émotion de cette stratégie freinée ce qu’il se doit d’être, un magasine consacré au rock, à la culture, à la société, à la politique…

    • Gigi dit :

      Alors c’est quoi pour vous exactement une femme battue ?????????
      Une pauvre cruche qui subit sans rien dire son méchant mari qui la frappe tous les jours ?
      Faudrait que vous revoyiez la réalité des violences conjugales avant de parler, assez de ces perpétuels clichés de « femmes battues » vs « amour passionnel », rangez vos romans de hall de gare et regardez la réalité en face.
      Voir mon commentaire plus détaillé plus haut, en réponse à Sylvie et à tous ceux et celles qui affirment haut et for « Marie n’est pas une femme battue. » Déclaration limite insultante pour les « femmes battues », qui n’arrivent bien sûr pas à la cheville d’une star comme Marie Trintignant.
      Faudrait arrêter de mettre les people sur un piédestal, ce sont des humains comme les autres, avec les mêmes travers…

  64. Franck dit :

    Je suis toujours triste lorsque je pense à ce qui est arrivé à Marie Trintignant, mais jamais autant que Nadine et Jean-Louis, il ne pourront jamais digérer ce que ce minus habens a fait à leur fille. La moindre des choses serait qu’il se taise.

    • Durand dit :

      Ce n’est pas ça la.justice.
      On.est jugé, on.paye sa dette et on est autorisé a se reconstruire.
      Cela fait maintenant 13 ans, la famille a avancé, laissons aussi Cantat se reconstruire.

  65. Jerry OX dit :

    Un billet d’une justesse remarquable. Il est bien vrai de dire que mettre en avant le nouveau disque de Bertrand Cantat est totalement écœurant. Qu’il continue à exercer son métier d’artiste soit , mais , par pitié , de manière plus discrète ! Et pourtant , tout comme vous, je l’aimais bien (et je ne confonds pas le groupe Noir Désir avec lui ) et , tout comme vous, mais sans l’avoir approché, j’aimais beaucoup Marie Trintignant(tout comme j’admire son père depuis fort longtemps) . je trouve aussi regrettable que l’on ne parle pas davantage de Marie à présent .

  66. Sophie Couturier dit :

    Cantat peut bien continuer de chanter, c’est son métier, il a purgé sa peine et rien ne lui interdit de le faire. Mais accepter de faire une Une et y être associé à cet autre chanteur (que je ne nommerai pas) qui fait l’apologie des violences faites aux femmes, ça non. Avec cette Une, le message envoyé par les Inrocks est odieux. Si ce n’est pas un permis de tuer, c’est pour le moins celui d’une autre apologie, celle qu’un certain public, que certains médias (pour du fric) font des assassins qu’ils érigent en « durs » en « héros ». Quelle misérable image des hommes et quel désastre pour les femmes…homme, femme, nous avons le choix de fermer les yeux sur cette violence ou de la dénoncer inlassablement, de « soutenir » ou non cette propagande banalisée des violences faites aux femmes. Alors, de mon côté, je n’achèterai plus les Inrocks, jamais. Ce sera déjà ça. Et je dénonce depuis toujours. Marie Trintignant a, hélas, et je le dis avec effroi, donné un visage à toutes les femmes anonymes victimes de violences. N’oubliez pas, tous les 3 jours en France une femme anonyme meurt sous les coups de son compagnon. Tous les 3 jours…

  67. Durand dit :

    Les gens.qui sont «directement» et affectivement concernés par des liens avec l’un ou l’autre devraient s’abstenir de tous commentaires qui sont forcément partiaux, a l’image de ce texte.
    Pour.moi, oui, premierement il y a tout un tas de curconstances qui amenent a ce drame, et qui ne sont pas a balayer du revers de la main.
    Deuxièmement, comment penser un seul instant qu’il a voulu tué la femme qu’il aimait plus que tout ?
    Troisièmement, il y a dans la société humaine quelque chose que.nous avons bati de longue date et qui est la JUSTICE, et j’aimerai que celle ci soit respectée. Il a été jugé, condamné, a fait sa peine et comme tout citoyen a droit a tenter de reconstruire sa vie.
    Ce n’est ni.un.pedophile, ni.même un assassin.
    Vous ne voulez pas le suivre, abstenez vous en et laissez ceux qui apprehendent cette histoire différemment l’accompagner dans sa vie apres ce drame.

  68. Nathalie Watchingyou dit :

    Se Canta

    La bête est portée par le vent ;
    La peine murée sous le ciment ;
    L’homme pressé de rejoindre l’horizon,
    Excusé d’indirecte intention.
    Pas de noirs désirs déterminés ;
    Juste de l’Amour par les poings marquée…

    Veuillez rendre l’âme à Marie,
    Poupée de chiffons déchirée, broyée.
    Pour toutes ces femmes orlesanisées,
    De Vilnius en vilainies…

    … Se Canta, l’homme pourri.

    Nathalie WatchingYou

  69. emie dit :

    Votre article est intéressant certes. Cela dit, ici, vous ne comprenez pas, vous donnez votre avis, qui n’est pas si neutre, à coups d’arguments, et à l’image de ce qui est reproché aux Inrocks (romantiser le féminicide, ai je lu aujourd’hui), vous romantisez (et c’est votre droit) votre peine d’avoir aussi perdue une personne qui vous était chère. Ca, ça se comprend totalement. Je reprends donc la conclusion que portait hier le chroniqueur de Quotidien : la question est de savoir si le droit à la médiatisation est valable après un tel drame, quand on est un personnage public? Parceque la question en se poserait pas s’il s’agissait d’anonymes… et pourtant!

  70. Vialard dit :

    Merci de votre article. Vous mettez en avant des arguments convaincants et je vous remercie de m’avoir fait changer d’avis sur ce sujet. Au début de cette polémique mon raisonnement était de dire que Bertrand Cantat avait tué (de manière ignoble) qu’il avait été jugé qu’il avait effectué sa peine et qu’à présent il pouvait faire ce qu’il voulait dont la une des Inrocks.
    Il faut effectivement garder en tête que « c’est un homme qui a tué une femme à coups de poing ». Si les Inrocks n’ont pas la dignité nécessaire Bertrand Cantat aurait du avoir la dignité de ne pas se mettre en avant comme il le fait!

  71. uzralk dit :

    Comment bien poser la question ?

    D’un côté, ceux qui défendant le chanteur, soit qu’ils s’identifient un peu à lui, qu’ils se laissent attendrir à la pensée de la douleur avec laquelle il doit vivre (du moins tel qu’ils se l’imaginent), qu’ils en fassent le fleuron d’une identité nationale repeinte couleur Rock ou qu’ils estiment que la loi ayant été appliquée, il peut à nouveau parvenir au sommet des médias, avoir des milliers de fans, devenir millionnaire en vendant des disques, être invité dans des talk-shows à donner son avis sur des sujets random et rire aux blagues des chroniqueurs, se considérer totalement amnistié et se vautrer dans une auto-complaisance narcissique émaillée de quelques orgies. Après tout, la justice en a fini avec lui, non ? Tout prolongement acrimonieux serait un abus dans l’autre sens, pas vrai ? Qu’importe que les prisons soient pleines, que des enjeux de politique internationale se soient trouvés mêlés aux sentences des juges ? Que la loi estime innocents des hommes de 23 ans qui se font faire des fellations par des fillettes de 11 même si celles-ci portent plainte par maman interposée ? Que la plupart des viols soient sanctionnés par une pure absence de peine pour des raisons telles qu’un délai de prescription très court ? Que Dupond Moretti aie fait acquitter en pleine connaissance de cause des parents violeurs multirécidivistes (les Lavier) qui sont rentrés tranquillement chez eux pour reprendre le cours des sévices perpétrés sur leurs enfants (et filmés de surcroît).

    De l’autre, ceux qui s’indignent, parfois au mépris des réalités car la cause défendue parait dépasser les intérêts de ces deux êtres, ceux qui se campent en justiciers outrés par la réalité ordurière de notre monde voire réclament un retour à la peine de mort. au nom de l’évolution des mœurs. Une contradiction ? Où ça ? Ceux qui appréciaient l’actrice ou ses parents et prennent fait et cause pour ceux auxquels, encore une fois, ils s’identifient.

    Il faut dire que la célébrité est un symbole, un but à atteindre, une récompense suprême dans notre société qui glorifie l’individualité (je dis ça sans rien sous-entendre, ce sont des faits qui font l’unanimité des études anthropologiques). Alors évidemment, voir un assassin, un assassin de femme qui plus est, presque de femmes avec un s (le témoignage de sa compagne suicidée est accablant et révèle une absence complète de rédemption, peut être même pas un effort pour changer ce qu’il est ni les dégâts irrémédiables dont il est et sera encore à l’origine), voir un tel homme « récompensé » par un média, peut être bientôt plusieurs, est une remise en question de toute notre architecture sociale.
    On le compare à Verlaine, on excuse sa maladresse (le rapport d’autopsie est pourtant particulièrement à charge), on invoque son mal de vivre (Peut-on lui reprocher ne ne pas pouvoir dominer les démons qui le torturent ?) on met en cause la femme qui est tombée amoureuse de lui et leur façon de vivre marginale (l’alcool, la drogue, si elle s’y adonnait également alors ne s’est-elle pas mise elle même à l’écart de la protection de la Justice ? Que n’a t’elle fui ? Elle ne mériterait donc pas qu’on la plaigne. Même pas qu’on la considère comme une victime.

    Tous les humains sont déloyaux quand il s’agit de défendre des idées sur lesquelles ils appuient leur propre éthique de vie, tous sont de mauvaise foi dans ces cas là. Si Cantat peut redevenir une star et jouir des plaisirs fins des élites de ce monde, que ceux qui s’efforcent d’être justes, de faire le bien soient bien conscients qu’il n’y a rien à attendre en retour, que le crime triomphant, le cynisme assumé, est la seule voie vers le succès social, que nous ne sommes plus dans le royaume naïf des contes pour enfants mais dans la réalité noire d’un monde qui vos écrasera, vous et vos proches, si le moindre individu y voit une opportunité pour lui et où, s’il parvient a renverser à son avantage l’échelle des valeurs et de l’éthique, il trouvera toujours des millions de Français pour encenser son action et acclamer ses qualités.
    Si vous l’avez défendu, ne soyez pas étonné, quand vous serez cambriolé, battu, violé, quand vos enfants se balanceront sur des piques pour des motifs que vous ne comprendrez pas, ne soyez pas surpris de n’être pas plus défendu que vous n’avez défendu vous-même.

    “Je ne sais de tout temps quelle injuste puissance Laisse le crime en paix et poursuit l’innocence. ”
    Jean Racine.

  72. Saw dit :

    God Saw i was Dog , à l envers à l endroit , les écorchés sont près du fleuve le soir du grand incendie , le vent l emportera dans un bouquet de nerfs , aux sombres héros de la mer d un homme pressé… ma lolita i need u à ton étoile.

  73. Anne dit :

    Il y a quelques jours, mon fils de 16 ans écoutait le vent l’emportera… trop jeune pour se rappeler de l’histoire. Et c’est exactement ce que je lui ai dit : cet homme a tué une femme à coup de poings. Tu te rends compte de ce que ça veut dire ? A coup de poings ? …. Ce soir, il me parle des Inrockuptibles, et je lui apprends que Bertrand Cantat fait leur couverture. Malaise… il me dit qu’au lycée, depuis que je lui ai raconté l’histoire, ils en ont beaucoup parlé, beaucoup ne le savaient pas. Et il leur dit, cet homme a tué une femme à coup de poing.
    Merci ; merci pour votre article si sobre et si juste. Merci.

  74. Natacha dit :

    Merci de remettre les choses dans le bon sens et d’envoyer paître ces larves soumises d’Inrockuptibles.

    Je partage immediatement.

  75. Joelle dit :

    C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing

  76. Paul dit :

    C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing…

    Cet homme a infligé la « mort à perpétuité » à Marie Trintignant…

    4 ans de prison pour avoir massacré de ses mains nues une jeune femme..
    C’est une HONTE…

    Celui qui tue ainsi devrait au minimum être enfermé à vie..
    Pourquoi lui aurait il le droit de refaire sa vie..??
    Il n’en a pas laissé le droit à Marie…

  77. albert dit :

    bravo, un grand moment de lecture merci

  78. François Legleye dit :

    Un très beau texte, et très juste. Merci.

  79. gab dit :

    Je suis choquée! C’est réellement indécent de le mettre en couverture aux regards des familles . Que ceux qui l’apprécient aillent à ses concerts!
    Mais pitié! Pas en couverture. .Il n’a pas honte??

  80. William dit :

    Je vous plains!!!!
    Pourquoi devrait-il payer pour les millions d’hommes qui frappent leur femme? Parce qu’il est célèbre. Si il était charpentier devrait-il arrêter son métier à vie. Que faire alors de tous ces hommes condamnés et qui ont purgés leur peine(qui n’est jamais assez lourde), on les empêche tous de travailler. A quoi sert la justice? face à ce genre de drame il n’y a que deux voies à adopter, la vengeance ou le pardon. Vous avez clairement emprunté la première. Par cet article vous ne résolvez rien et ne faites que propager de la haine.Vous continuez à nourrir les personnes, vos lecteurs et lectrices d’émotions qui n’ont plus lieu d’être envers cet homme.Vous pratiquez un recyclage haineux.Voyez vous un nazi lorsque vous croisez un Allemand? Vous vous vengez de cet homme qui vous a fait du mal. Je vous plains et si j’avais à mes côté du baume pour panser les plaies du coeur, je vous l’enverrais…Vous en avez besoin.Alors en effet cet homme à tué une femme à coups de poings. Slogan choc que vous vendez à vos lecteurs et lectrices qui répètent cela à la chaîne par la suite, tel un mantra, histoire de bien l’ancrer. Vous avez du talent. 10 mots pour refaire vivre a toutes vos lectrices l’horreur vécu par Marie Trintignant. .Et maintenant cette personne est morte. Irréparable . Mais à mon sens le plus grand crime commis par cet homme est d’avoir fait pénétrer la peur et la haine dans le coeur de milliers de personnes,vous la première, des milliers de personnes incapables de pardonner, 15 ans après…Je vous plains…Et vous souhaite de trouver la paix intérieure et de prendre conscience du pouvoir personnel que vous avez à travers le pardon…pour vous et le reste du monde.

    • Mélusine dit :

      William… Si je peux me permettre il me semble que vous confondez tout. Ici on parle de l’indécence de se remettre en avant, et de l’indécence de la part de ce magazine de le faire passer pour une victime et de le mettre en première page avec une jolie photo romantique.
      C’est une insulte pour toutes les personnes à qui il a détruit la vie (Marie en premier bien sûr) et pour toutes les femmes (et un peu moins d’hommes) qui subissent ces violences – au point d’en mourir aussi, bien trop souvent.

      Pour moi il n’est pas question de « pardon » ici, mais de protéger la société d’attitudes et de comportements dangereux et inacceptables.
      Si vous étiez face à une bête dangereuse, vous feriez tout pour vous en protéger j’imagine, non? Et pour en protéger les autres si c’est en votre pouvoir, j’imagine? Et bien visiblement dans ce cas-ci certains estiment que ce n’est pas nécessaire… Et la colère (en tous cas la mienne) est sur ce fait-là.

      Et puis lui a visiblement l’air de s’être assez « pardonné » que pour se permettre d’être en une d’un journal sans se préoccuper de l’impact qu’il a…

      Au fait, êtes-vous au courant que son épouse (la mère de ses enfants) avait pardonné… et qu’elle a fini par se suicider?

  81. Maryse Meunier dit :

    Très juste et bien dit. Merci !

  82. Joëlle HM dit :

    Certes cet homme a payé sa dette envers la société c’est à dire sa dette judiciaire.

    Certes il n’existe pas de code de déontologie dans la chanson de sorte qu’il ne lui est pas interdit de chanter en dépit des faits odieux dont il est responsable et pour lesquels il a été en partie condamné. ( à la différence de beaucoup de professions où il lui aurait été impossible de reprendre son métier d’origine si une radiation professionnelle avait été prononcée suite aux crimes commis)

    La question qui se pose en réalité n’est donc ni judiciaire ni déontologique.

    Elle est éthique et morale et ne relève pas du débat sur le droit à l’oubli. La question qui se pose est : est ce qu’un homme qui a tué sa compagne peut faire l’objet après sa détention d’une promotion artistique en une d’un magasine ?

    Les questions subsidiaires sont :
    Un homme qui a tué une femme à coups de poing peut-il avoir le culot et l’indécence – pas de chanter, pas de composer, pas de se produire, pas de contenter encore les fans qui lui restent – mais de montrer son visage en une d’un magazine pour faire son auto-promo ?

    Quel homme digne de ce nom avec un minimum de pudeur de respect et d’élégance morale peut infliger cela aux proches et enfants de sa victime ? Quel genre d’homme peut faire cela sans rougir ?

    Et comment un journal qui n’est pas réputé pour être un torchon peut il « moralement  » faire figurer un tel imposteur sur sa une ?

    Parce que même si on a aimé Noir Désir et cela était mon cas, à la lumière des actes commis (pas les paroles sublimes des chansons de Bertrand Cantat, les actes !) on ne peut que conclure à une énorme imposture artistique.

    Le meurtre de Marie Trintignant et le suicide de son épouse (sous son emprise psychologique et physique) vident totalement de sens tous ces textes qui étaient enrobés dans des valeurs et des principes que de toute évidence cet ordure ne connaît pas.

    Je pense à « l’homme pressé  » de sa chanson fustigé et condamné pour l’éternité dans sa bouche- mais lui il est quoi ? L’homme quoi ? Lui c’est l’homme qui a tué une femme à coups de poings et conduit au suicide la mère de ses propres enfants. Il n’y a même plus d’adjectifs pour lui.

    C’est seulement un homme qui a tué une femme à coups de poing.

    Et si il a le droit à l’oubli, ce droit est réciproque : nous avons nous aussi le droit de pouvoir oublier son visage !

    J’ai aimé lire cet article écrit par un homme pour une femme et pour la cause des femmes. J’ai aimé cette moralité sans excès pleine de justesse qui appelle simplement au sens commun.

    Merci

    • Stéphanie dit :

      Voilà, tout est dit dans le texte de Joelle HM. Cantat a le droit de faire ce qu’il veut depuis qu’il est sorti de prison (à part frapper à nouveau une femme jusqu’à la mort, si possible), mais on aurait décemment pu attendre qu’il n’aille pas se pavaner à la une des inrocks, et surtout pas de cette manière. C’est une simple question de décence. Le problème, avec cet article, c’est qu’il y a derrière une volonté de romantiser ce qui s’est passé, comme le font certains messages ici qui insistent sur le caractère passionnel de leur relation, et la soi-disant part de responsabilité de Marie Trintignant dans ce qui lui est arrivé. Comme le fait l’article des inrocks, qui parle du « maigre barnum », du nom « maudit » de Bertrand Cantat. du fait qu’il travaille sur « des lambeaux de textes » « dans sa roulotte ». Et voilà, Bertrand Cantat devient la victime, on joue à fond sur le cliché de l’artiste maudit. C’est une manière subtile, mais malsaine, de ne pas aborder directement la question qui fâche les fan (à savoir que Bertrand Cantat à tout de même ôté la vie d’une femme en la frappant jusqu’à la mort), mais d’y faire allusion quand-même, implicitement, en ne parlant que des conséquences difficiles pour Bertrand Cantat.
      Ce que je trouve effrayant, dans la position de l’auteur et celle défendue par plusieurs personnes qui ont pris la parole ici, c’est à quel point les violences faites aux femmes sont banalisées et minimisées. Je doute fortement que, si une femme célèbre s’était acharnée à coup de poings sur son mari jusqu’à ce qu’il décède, elle bénéficie d’une telle compassion…
      Il y a un super article qui analyse très bien ce processus et qui, à mon avis, pose les questions qu’il faut se poser face à cette affaire:
      https://www.franceculture.fr/medias/derriere-bertrand-cantat-en-heros-romantique-l-histoire-d-une-presse-francaise-machiste

  83. Nathalie dit :

    Quel magnifique texte. Un seul oubli… un reproche à tous ces gens qui savaient mais qui ne voyaient pas, qui ne disaient pas. 😟

  84. Line dit :

    … Marie est morte, assassinée… Son père ne s’en est jamais remis, sa mère non plus… Et quelques uns d’entre vous, pensent que ne faire que 4 ans de prison, c’est bien suffisant et que son assassin a tout à fait le droit de retourner sur scène et faire la une des journaux avec des chansons débiles……. Un peu de décense…
    Mon fils a été assassiné par 47 coups de couteaux, l’assassin a pris 23 ans, il n’en a fait que 13… Vous trouvez cela normal ? Ma vie est détruite, elle de sa soeur aussi, de ses grand-parents… Mon fils git sous terre, pendant que son assassin a une nouveau peit nom sur FB… Momo le Proxo… C’est assez clair… Mais, il est dehors avec ses beaux projets de prosénétisme…
    Mon fils était tétraplégique et n’a pu se défendre…
    Marie non plus, n’a pu se défendre…

  85. Laurence dit :

    à lire les commentaires, je me demande pourquoi on ne l’a pas tué lui aussi s’il n’a pas le droit de continuer sa vie. est-on à ce point hypocrite? je suis désolée pour Marie que j’aimais beaucoup. je suis désolée pour tous ces gens qui se font mal, qui font mal.
    on a décidé de laisser vivre Bernard, mais on aurait dû le tuer au lieu de faire semblant qu’il avait une chance de se reprendre.
    je ne veux pas juger quelqu’un qui tue, je ne connais pas la suite de ma vie, vous non plus.

  86. sam enerv dit :

    les pervers narcissiques sont de grands manipulateurs

    qui aiment se faire passer pour des victimes.

    Sa folie a provoqué la mort d’au moins deux femmes.

    Aucune pitie pour ce malade !

  87. Steve dit :

    C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing …quelle tristesse. Bertrand Cantat a purgé sa peine et cela n’allège pas son geste qui a eu des conséquences horribles sur sa vie et celle de bien d’autres. Il aura des remords  »encore et encore ». Son crime n’est pas excusable, mais cet homme existe toujours et il a le droit à une réinsertion sociale. Sinon…quoi… la peine de mort?…à quoi servirait notre système de justice? Ce que sait le mieux faire cet homme, ayant purgé sa peine rappelons-nous le, c’est chanter et composer des chansons….libre à chacun de l’écouter ou pas. Si le meilleur chemin pour sa réinsertion est de faire un album, ne devrions-nous pas lui laisser sa chance? L’œuvre d’un artiste dépasse souvent l’homme…

  88. Fleur dit :

    Je n’y étais pas alors je vous conseille d’écouter une très intéressante émission en podcast sur ce sujet : Affaires Sensibles du 25 août 2017 sur France Inter

  89. Mathilde Bluteau dit :

    Vos mots sont justes à la fois sans agressivité mais puissants. Le thème des violences faites aux femmes était sur tous les médias cette semaine (reportage sur le harcèlement sexuel, actualité Harvey W, et bien sur Bernard C), et il faut encore et encore dénoncer ce fléau. Alors tout simplement merci, merci. Nous aurons besoin de tant d’autres articles comme le vôtre.

  90. Edgar dit :

    Laissez cet homme tranquille non ? Cantat aujourd’hui fait son métier et si certains journalistes veulent parler de son art et le mettre en couverture, pourquoi y confronter toujours votre morale ? Et s’il parle de Joy Division, pourquoi n’en a t-il pas le droit? Peut-être que Marie Trintignant aimait autant Joy Division. peut-être.. mais Cantat doit-il se taire quand on l’interview ?
    Si ça ne vous intéresse pas, ce que je comprends, ne lisez pas c’est tout. Et passez votre chemin au lieu de crier au silence d’un homme (et des musiciens qui travaillent avec lui) dont vous ne connaissez par le poids qu’il porte sur lui aujourd’hui.
    Vous aimeriez le voir réduit à néant, au silence, le voir faire un autre métier, ou à n’en pas exercer un du tout. Vous êtes pas si loin de l’idéologie nauséabonde de la peine de mort. Si après avoir purgé une peine de prison on ne peut pas se reconstruire, quel est alors le rôle de la justice? Etre anéanti en ressortant de prison ? Alors vous êtes horribles. On ne vous demande pas de pardonner, on ne vous demande pas de l’écouter, d’aller à ses concerts, d’acheter les Inrocks quand la une de vous plait pas. Simplement de ne pas croire que vous comprenez les peines de chacun.
    Cantat fait un métier que les médias intéresse, mais s’il avait été plombier, n’aurait-il pas le droit aujourd’hui d’exercer à nouveau ?

    Et le contenu de votre pamphlet… pourquoi préciser qu’il était présent lors du suicide de sa femme et insinuer ce c’est lui le fautif ? Le suicide a cette vérité que seul celui qui s’en remet s’en va avec ses souffrances. Et vous ne savez rien des souffrances de sa femme, ou de Cantat. En faire le représentant de la violence faite aux femmes dessert évidemment le propos. Vous êtes ignoble à tout mélanger.
    Vous réagissez à outrance sur un sujet sensible, la mort, et allez chercher l’indignation et les larmes. Bien sur que la famille Trintignant est effondrée, bien sur que leur peine est immense. Mais la justice se porte garante de réfléchir de manière plus large, et n’a pas pour objectif d’annuler la tristesse. Simplement de punir et de permettre de se reconstruire. Les souffrances des gens ne peuvent en être changées, mais surtout, la question n’est pas là et ni vous ni moi sommes capables d’en parler.

    A vous lire on croirait que Cantat aujourd’hui baigne dans le bonheur et qu’il fait un doigt d’honneur aux femmes. N’aller pas y lire ce que vous voulez y voir pour vous faire mousser et pointer un visage sur un combat que vous ne menez pas. Si votre engagement se situait du côté de la violence faite aux femmes, vous ne seriez pas obsédé comme ça par Cantat.

    • véro dit :

      merci, pour ces mots… je desespère parfois de la nature humaine . J’ai récemment publié ce texte sur mon FB, juste parce que parfois j’ai l’impression que les gens qui ne pensent pas que cantat doit être encore et encore lyncher n’osent tout simplement pas le dire
      « Un jour un ami m’a descendu cantat en me disant qu’il ne pouvait plus l’écouter.. je lui ai répondu toi tu adore DA*** , tu le chantes souvent et pourtant est ce que tu sais que ce mec s’est envoyé pleins de petits garçons sur sa péniche sur la seine, je le sais j’ai connu un de ses petits mecs ! alors tu va arrêter de chanter ses chansons ?
      j’en ai marre qu’on fasse le procès de cantat , il a déjà était fait et on se demande à quoi ça sert si c’est pour passer sa vie à etre jugé encore et encore, la lapidation existerait encore, les gens s’en donnerait à coeur joie.
      ça ne veut pas dire que je cautionne ce qui est arrivé, mais pour moi la mort n’est que la conséquence d’une violence, et c’est la violence que je ne cautionne pas du tout, une violence que tout le monde cotoie au quotidien en fermant sa gueule.
      J’en connais qui ont juste balancé un jour une grande gifle à leur nana d’en un mouvement d’humeur, une seule et pourtant il aurait suffit que cette nana tombe peut être mal pour qu’elle en meure. est ce que ça fait d’eux des assassins en série ? la gifle était de trop c’est tout… qu’on condamne à la première gifle.
      Peut etre qu’elle n’était pas la première sur qui il cognait , je ne connais pas sa vie…
      Je ne comprends pas et je ne lui cherche aucune excuse.
      j’aimais les chansons de noir désir et je continue d’aimer, et si je le croisais je n’aurais peut être pas envie d’en faire mon pote, mais j’aimerais avoir sa version.
      Maintenant je n’ai pas lu les inrocks… mais rien que le titre de l’article… je trouve ça tellement raccoleur, fait pour la polémique… que pfffffff

  91. tawa dit :

    Cet article laisse entendre entre deux lignes qu’il faut laisser au plus fort, physiquement parlant, la responsabilité de la raison.

    Cela ne sert ni les femmes battues, ni n’explique intelligemment la situation telle qu’elle s’est produite dans le cas de bertrand et marie.

    J’y vois d’ailleurs une belle contradiction avec la parité proné ici…

  92. Isabelle Robert dit :

    Mais de quoi parle t’on? Du débat concernant les femmes battues? Des dégâts de la drogue et de l’alcool ? De la passion amoureuse ? Du respect des peines statuées par la justice ? De la peine des proches des victimes ? De la presse qui cherche à faire le buzz? On s’y perd!!! Je ne veux retenir qu’une chose de cet article magnifique… ce bel hommage à une femme décédée sous les coups de son compagnon… la tristesse de ses parents dignes et meurtris et de ses enfants… le respect de la peine de prison décidée par la justice… mais surtout l’indécence de cet homme coupable d’avoir tué une femme… on se fiche presque des circonstances… accident ou pas… drogues ou pas…. passion dévastatrice ou pas… réciprocité dans les coups ou pas… il a tué une femme… il a fait sa peine de prison… il est juste indescent de s’afficher à nouveau… certes qu’on le laisse tranquille… mais qu’il nous laisse aussi tranquille… qu’il ne provoque pas encore les proches en s’affichant à nouveau… honte à lui et douce pensée à Marie et ses proches… il ne l’emportera pas au paradis!

  93. Georges AUBRY dit :

    J’admire juste la justesse de cet article, car il n’y a rien à ajouter aux mots qui sont posés et qui aussi rendent justice à toutes les femmes violentées, battues, assassinées caque jour.

  94. BOAZ Jak dit :

    Avant d’en arriver aux poings, il était déjà indispensable de mettre le doigt sur tout ça…

  95. Jerome dit :

    Merci Sylvie de rétablir quelques vérités …

    • tqm76 dit :

      ce con méritait la prison à perpétuité. 8 ans de prison pour avoir tué sa femme à coup de poing avec pour simple excuse la drogue et l’alcool trop facile .Un humain assume ses actes, un monstre n’aura aucun remords. De plus faire la moitié de la peine c’est se foutre du monde. mais l’argent a plus de valeur que la juste dans ce monde appart. Pauvre merde qui massacre les femme sous prétexte qu’elles leur appartiennent . Toute vie n’appartient à personne et doit faire son chemin libre sans contrainte.

  96. Maurice Gouduneuf dit :

    J’ai en première lecture pensé qu’on ne pouvait pas dire « C’est un homme qui…. » tant tuer une femme à coups de poing était monstrueux et ne pouvait pas être le fait d’un homme.
    Mais si, c’est bien un homme qui a tué une femme à coups de poing et c’est ça qui est horrible et qui doit être rappelé encore et encore.

  97. Anne Larue dit :

    Merci Diastème qui enchanta ma jeunesse avec son courrier du coeur totalement décalé dans Vingt ans, jadis. Boycottons ce journal ignoble.

  98. Tom dit :

    « Les Inrocks n’est pas un magazine qui cherche à vendre, ce n’est pas TF1, ce n’est pas Hanouna, ce sont des gens intelligents, c’est un bon magazine. » Il faut redire cette phrase, je pense, pour bien la comprendre.

  99. Epsilon dit :

    Heu…Je suis mal à l’aise.
    Si je répète « ce sont des musulmans qui ont assassiné des innocents par balle », que dis-je?
    On peut tenter l’expérience, se mettre en face d’un musulman, le regarder dans les yeux et répéter « ce sont des musulmans qui tuent des innocents par balle ».
    Il y a plein de gens qui n’ont pas de soucis avec ça.
    Moi je préfère dire, « ce sont des terroristes, en l’occurrence, musulmans, qui ont tué des innocents par balle ».

  100. Philippe dit :

    Merci
    Merci à toutes et à tous pour vos commentaires
    certains me font peur
    d’autres me rassurent
    tous me font réfléchir

    Si Mr Cantat a purgé sa peine, ceux qui aimaient Marie l’a garderont à vie.
    Ne serait qu’au titre du respect la discrétion devrait peut être prévaloir sur toute forme d’expression.

  101. Philippe dit :

    Merci
    Merci à toutes et à tous pour vos commentaires
    certains me font peur
    d’autres me rassurent
    tous me font réfléchir

    Si Mr Cantat a purgé sa peine, ceux qui aimaient Marie la garderont à vie.
    Ne serait ce qu’au titre du respect la discrétion devrait peut être prévaloir sur toute forme d’expression.

  102. franck dit :

    Effectivement, ce qu’il a fait est inqualifiable mais bon, on est en Europe avec une autre loi que le talion: ca s’appelle la justice (et heureusement). Il a été condamné, il a payé da peine. sorti de prison, pendant plus de 10 ans, il a refusé tout média, toute interview. Mais hélas son métier c’est la musique. Qu doit il faire? si un boulanger qui est incarcéré ressortait de prison, on trouverait normal qu’il refasse du pain beh lui c’est la musique et hélas ça passe par les médias. après, il refuse toutes les tv, toutes les radios. Je comprends que certains le boycottent. Personne n’est obligé à acheter ses albums et personne n’est obligé d’acheter les Inroks. Je dirais juste à l’auteur de l’article et si Bertrand Cantat était votre fils, que feriez vous?

  103. Ar Ska dit :

    Mais ça commence à bien faire les fausses infos… Depuis quand Bertrand Cantat a « payé » ? Il n’a purgé que la moitié de sa peine. Il n’a AUCUN droit à l’oubli, tout comme Polanski.

  104. pozzo dit :

    Tuer a coups de poings , rester 4 ou 5 ans en prison pour bonne conduite…Se faire réconforter auprès des siens lol. Caresser ses enfants avec la main qui a tué…Je n’arrive pas a ‘imaginer. Pour lui , puisqu il reprend une vie publique , qu il cherche a avoir des admirateurs, il s’est pardonné c’est sur, mettant tout cela sur le compte de l’alcool et la drogue. Mais Marie n ‘est plus la et la famille de Marie pleure,et va voir cet homme sur les journaux et reprendre une vie normale.C est une humiliation, une souffrance infligée , un non respect envers eux. Imaginons simplement un instant que Marie était notre fille…..Que la justice empêche tout ça.

  105. Manon dit :

    Peut pas m’empêcher de penser à Pauline dubuisson. Elle aussi avait tue au revolver son ex amant sous le coup de la passion. Elle aussi avait été condamné. Elle aussi avait purgé sa peine. Elle aussi avait été un personnage public rendu célèbre par le film de Truffaut et incarne par Bardot. Elle aussi avait voulu reprendre une vie, sa vie. Elle s’était caché. Mais elle aussi on a pas voulu l’oublie. Elle aussi les journalistes avaient débattu sur son cas.
    Tout ca m’interroge. Je ne dis pas que je cautionne que je suis emballée par l’idée mais ca m’interroge. C’est quoi une peine de prison si dehors cest la prison aussi ? Une peine apres la peine? Est ce que ce serait la meme chose so la victime n’avait pas été cette magnifique actrice? Et du coup quoi ? Soit un autre et tais toi ? Tu as fait de la prison pour devenir un autre homme et pas reprendre possession de ta vie ? Je sais pas
    Mais une femme meurt tout les trois jours en France, oui

  106. Julien M dit :

    Joli texte Mr Diasteme.. Bravo!
    Beau rappel de l’horreur humaine qui a été faite.

    Et moi je vous remercie encore pour l’épisode heureux de votre panne de scooter devant le chêne noir à Avignon: qui de minces en aiguilles amena une invitation à votre spectacle très reussi.
    Emma belle marylin .. et mon invité (la votre en fait!) est devenue depuis ce soir là : ma promise et la formidable maman de mon petit Vadim.. ravi et merci pour cet heureux enchaînement..

    Longue vie aux personnes bienveillantes comme vous !

  107. Daniel Anton dit :

    Certains ne connaissent ni la décence ni la honte. A coups de poings. Un nouveau disque. La mort comme outil de marketing. Pour attiser la curiosité d’un public à court de repères et de mémoire. Cantat a payé 10 ans de vie. Marie Trintignant de sa vie tout court. Ses Parents ont pris perpétuité de douleur. La maison de disque a pris les bénéfices. Cantat la gloire de sa renaissance. C’est ça la valeur des gens sans limite. Écoutez donc ce disque. L’expression du dégoût en absence de goût. Fermez votre ouille et ouvrez grand la bouche.

  108. Xiep dit :

    Une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint…
    Et un homme meurt tous les 5 jours sous les coups de sa conjointe, mais là, tout le monde s’en fout..

  109. Mathivet dit :

    C’est bien de le rappeler.

  110. Aussenac dit :

    Merci pour ce texte intensément juste.
    Je le lis tard, il n’en est que plus insoutenablement précis.

    http://sabineaussenac.blog.lemonde.fr/2013/09/30/droit-dans-la-nuit-a-marie-trintignant/

    http://sisyphe.org/spip.php?article4344

  111. zabou dit :

    On ne peut pas juger de la justesse de l’article. Mais c’est l’article de quelqu’un qui est en partie « juge et partie ». Plusieurs questions : aurait-on la même réaction s’il avait tué un homme à coup de poings ? Des gens connus qui ont commis des crimes et qui après avoir perpétré leur peine, continuent leur chemin, il y en a un sacré paquet. On ne les met pas pour autant au ban de la société.
    Mais voilà il a tué une femme, une femme connue, une femme sensible, qui fait partie de la grande société artistique elle aussi, une femme aimée, plébiscitée.
    Il a tué une femme à coup de poings, d’autres tuent, à coup de couteau, d’armes, de poisons, et se réintègrent ensuite dans la société. Est-ce à dire que Cantat, parce qu’il a choisi pour métier la chanson, un métier public, n’a pas le droit à la même réinsertion que s’il avait été boucher ou maçon ? Doit-il refaire des formations et devenir électricien ou tout autre métier qui ne le mettra pas au – devant de la scène ?
    N’a-t-il pas le droit, alors qu’il a purgé sa peine, à la même réinsertion que tout autre justiciable ?
    « il a tué une femme à coup de poing » certes, et c’est triste, pour elle, pour sa famille, pour ses amis et ses fans, aurait-il dû purger une peine d’emprisonnement à vie ?
    Je ne donne pas de réponse, je ne désapprouve pas votre billet, mais je voudrais vous faire remarquer que vous ne prenez qu’un bout du problème. La loi est la loi, et une fois la dette payé à la société, celle qui fut décidée par un juge, Cantat, au même titre que tout autre criminel a le droit à la même chance de reprendre sa vie là où il l’avait laissée et si sa vie c’est d’être un personnage public, et si ce personnage public est aimé, il n’y a aucune raison que les journaux et autres magazines le laissent pour mort.
    Certains diront « oui mais Marie Trintignant elle n’a pas droit à une seconde chance »… certes, au même titre que tous les morts qui, sur Terre, ont été tué volontairement par un autre être humain. Est-ce que cela signifie qu’il faut revoir notre façon d’être humains et refuser dorénavant le concept même de réinsertion, de seconde chance ? Car il n’y a aucune raison que certains puissent en bénéficier et pas d’autres.
    Reprendre son métier à sa sortie de prison fait partie justement de cette réinsertion que l’on prône tant pour les prisonniers qui ont terminé leur peine, la refuser à Cantat parce que sont métier est d’être un personnage public c’est faire une justice à deux vitesse. On n’est obligés ni d’acheter ses disques, ni de lire les articles le concernant, ni de l’aimer… Mais on n’a pas le droit de le condamner là où la justice l’a déjà fait.

    • Nenette dit :

      Bonjour,
      Je me demandais…..je n’appréciais pas Marie Trintignant, est ce que c’est politiquement incorrect de le dire? J’n’aimais pas son jeu d’actrice, cette voix toute fabriquée, ces poses lascives dans le rythme du débit qu’elle s’est forgée progressivement, est ce que ce n’est pas correct d’en parler?.je n’aime pas nan plus la vanité des Trintignant et ce mépris condescendant du père pour ce qu’il estime moins cultivé que lui…ça nan plus ça ne se dit pas en ces temps qui courent?
      Je trouvais regrettable qu’on refasse le film et le scénario ,chacun à sa sauce ,d’après les faits relatés dans la presse , qui sont eux mêmes,et jusqu’à quel point,réalité et fiction. les faits sont toujours relatés avec des mots bien choisis pour orienter le lecteur dans son interprétation de la situation.dans ce genre de décès dans le monde du spectacle entre deux personnes connues du grand public, du fait au fantasme ,il n’y a qu’un pas.
      Enfin je trouvais étonnant qu’on s’apitoie que sur les enfants Trintignant.La vie est rude pour les enfants Cantat, avec une mère absente, la culpabilité du père à porter, les polémiques média-politiques à supporter.je ne comprends pas ce parti pris si peu attentif à la détresse ,ou du tellement attentif à celle du  » bon  » bord, du  » bon  » camps.
      En parlant de média, c’est comme l’affaire Grégory, le feuilleton va durer 20 ans encore..? C’est saoulant. Au vu de la dernière parution du Point, on a encore anguille sous roche, et probablement manipulation de témoignages,impostures voire conspiration qui s’annoncent à l’horizon…ça va être saoulant…et surtout c’est que ça va mal finir, quelque soit les partis pris.

  112. anne odine dit :

    Votre article a des arguments, mais il est complètement à charge. Ce qui est compréhensible puisque vous avez rencontré Marie et que vous prenez légitimement partie. Mais on voit bien dans la répétition « c’est un homme etc… » que vous utilisez presque une formule qui pourrait être celle des avocats Trintignant. Il faut prendre de la hauteur, il ne s’agit plus d’un fait divers mais d’un débat de société, brillamment résumé ici par quelqu’un qui affiche pourtant son mépris pour Cantat, mais qui a l’intelligence de recentrer le sujet là où il se situe. Bonne lecture…
    http://m.slate.fr/story/158992/bertrand-cantat-concert-droit-produire-en-public

  113. TigLi dit :

    Je laisse assez rarement des commentaires sur les blogs à cause de la charge émotionnelle que cela provoque en moi. En effet c’est très dur d’exposer ses écrits (je suis d’ailleurs infiniment admirative des auteurs qui le font, et particulièrement vous M. Diastème car de toutes mes sources d’inspiration, vous avez été la première !)
    Mais voilà il faut que je l’ouvre parfois. Quand le sujet me touche vraiment.

    Et donc c’est le cas ici.
    Pourquoi ? Je n’ai pourtant jamais été une femme battue. Maltraitée oui, évidemment, comme toutes les femmes à un moment ou à un autre de leur vie amoureuse, mais ça n’est pas la raison pour laquelle cet article me touche.

    Je devais avoir 18 ou 19 ans cet été là, ça n’était pas n’importe quel été puisque c’était celui où il a fait si chaud.
    On étouffait, on suait, abrutis par la fournaise et rêvant d’un air frais qui n’arrivait jamais.

    C’est dans cette ambiance torride que j’ai commencé à lire le livre de poche que ma mère avait laissé trainer dans le salon : « Victoire ou la douleur des femmes ». Oui, c’était elle sur la couverture, la magnifique Marie Trintignant. On a le même prénom, et je me demandais si je lui ressemblais un peu. J’aurais voulu lui ressembler. Elle était si belle !

    J’avais adoré le téléfilm de France 2 adapté du roman. J’adorais aussi sa voix, et sa façon singulière d’être féminine.

    À cet âge où on se cherche un modèle, elle incarnait le mien à la perfection. Il y avait assez peu de temps que je l’avais réellement découverte.

    La première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’était dans le magazine 20 ans (celui où je vous ait découvert vous aussi, M. Diastème), l’article « Je ressemble à une star » où quelque chose comme ça.
    Il y avait là plein de « stars » dont je n’avais jamais entendu parler, comme OJ Simpson par exemple. Faut dire que j’étais trop jeune pour lire ce magazine « 20 ans » je devais avoir 14 ans quand j’ai acheté mon premier numéro.

    Je lisais donc ce livre que je recommande à tout le monde, avec le joli visage de Marie Trintignant sur la couverture, quand les infos ont annoncé ce qui venait de se passer sur le tournage d’un film en Lituanie.

    Je me souviens avoir pensé « ah bon on tourne des films français en Lituanie ? Mais c’est où ça, la Lituanie ? C’est au Moyen-Orient ? » (je somnolait souvent en cours d’Histoire-Géo mais je me rattrape depuis, grâce à Wikipédia).

    Puis une autre info s’est frayée un chemin jusqu’à mon cerveau ramolli par la désormais célèbre « canicule de 2003 » : Bertrand Cantat. Bertrand Cantat oui, le leader de Noir Dés’…
    « Putain, je savais même pas que ces deux là étaient ensemble. Décidément je la kiffe Marie Trintignant, même son mec est trop classe » (nb : je suis pas sûre qu’on utilisait vraiment le verbe kiffer à l’époque mais l’idée était là).

    Seulement aussitôt tout est devenu absurde, nul et pourri.

    « Le chanteur de Noir Dés’… Merde il a rien de classe en fait. C’est juste une brute… Non, c’est pas possible. On était pas là, on sait pas ce qui s’est passé dans cette chambre d’hôtel… Ils devaient être défoncés ou bourrés ou les deux en même temps… Oui voilà c’est obligatoirement ça ! Ils ont dû partir en live et voilà, c’était un homme. Plus costaud qu’elle. Il a « gagné » c’est pas de bol voilà… Elle n’est pas encore morte, elle va s’en tirer, j’espère qu’elle va s’en tirer… »

    J’ai regardé mon livre, je l’ai regardée elle. J’avais les larmes aux yeux. Je m’en souviens j’ai dit « bats-toi » à voix haute.
    Ça a l’air ridicule mais je m’en foutais j’étais toute seule chez moi. Je croyais que ça pouvait marcher.
    Elle avait pas le droit de me faire ça à moi, ma proclamée nouvelle « idole ».

    Le lendemain, ou le surlendemain peut-être, étonnée du manque d’empathie de mes petits camarades avec qui je passais mes journées et avec qui on avait forcément abordé le sujet (tout le monde est fan de Noir Dés’ à 19 ans en 2003), les infos ont annoncé que Marie Trintignant était décédée suite à ses blessures.

    J’ai littéralement refusé d’y croire. Pas seulement à son décès, aussi au fait que c’était Bertrand Cantat qui l’avait tuée.
    J’ai fait comme « Sylvie »: je lui ai trouvé tout un tas d’excuses.

    Ils étaient trop passionnés. Trop dingues tous les deux. Trop poètes. Trop tout. C’est une tragédie des temps modernes, avec un potentiel dramatique de fou. Ouais, c’est vrai c’est presque beau tellement c’est fou.

    J’ai continué à écouter Noir Dés’ pendant quelques temps. On entend différemment les paroles une fois qu’on sait ce qui s’est passé ensuite.

    On ferme les yeux sur le fait que petit à petit la beauté de la poésie fait place à la laideur de la réalité.
    Oui, c’est un homme qui a tué une femme.
    À coup de poings.
    Il a vu son visage se couvrir d’échymoses sous ses coups, et il a continué à cogner.

    « J’emporte au creux de mon ombre des poussières de toi. Le vent l’emportera » savait-il qu’un monstre sommeillait en lui quand il a écrit cela ? Savait-il qu’il venait de rédiger une sombre prophétie ?

    Peu à peu on ne peut plus tellement écouter Noir Dés’.

    Parce que tout est devenu sale et moche sans même qu’on l’admettre consciemment.

    Peu à peu on entend de nouvelles choses. Il y a eu d’autres femmes battues par Cantat avant Marie. Puis il y a eu Kristina.

    Et on ne peut plus écouter Noir Dés’ du tout.

    Si cet homme avait une âme, il aurait dû se terrer dans l’ombre jusqu’à la fin de sa tragique existence. Ou faire un truc cool genre mourir de chagrin d’avoir perdu l’amour de sa vie, l’amour fou.

    Mais non, il y a eu Kristina. Il n’est pas beau, il n’est pas un poète maudit. C’est juste un salaud, une brute, un malade.

    Il a tué une femme magnifique à tous les sens du terme et puis il a tué tout ce qu’il avait créé de beau. Noir Désir était beau, même le nom du groupe était absolument magnifique. Mais tout est pourri maintenant.

    Il n’y a pas de mots pour qualifier ce qu’il a fait.

    Et n’en déplaise aux « Sylvie », il l’a fait tout seul. Elle ne l’a pas aidé. Elle n’est coupable de rien sinon d’avoir aimé un monstre, erreur qu’elle a payé au prix fort. Et lui ?

    Les Inrocks n’auraient jamais dû faire une couverture sur Cantat mais Cantat n’aurait jamais dû accepter de faire une couverture.
    Il a tué le peu de respect qu’on pouvait lui accorder encore, en tant qu’être humain ou en tant qu’artiste de talent.
    Il n’est plus ni l’un ni l’autre aujourd’hui. Il n’est plus qu’une brute sans honneur.

    Aujourd’hui Marie Trintignant me manque encore, on manque de femmes comme elle dans le paysage culturel français. Je suis sûre qu’on aurait été copines si on s’était rencontrées. Du moins je l’espère, mais ça je ne le saurais jamais.

    Bertrand Cantat à détruit une femme et tout ce qu’elle aurait pu créer. À coup de poings et je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment il peut vivre avec lui-même.

  114. LM ARNAL dit :

    Tous les jours, la société française assassine des gens–par son mépris ou son indifférence.
    Ici il s’agit de gens célèbres donc les gens sont outrés.
    Mais la véritable question est: pourquoi avons nous laissé mourir nos valeurs, ce qui faisait de la France un territoire unique et pionnier?? Tous les jours nous donnons l’antenne à des abrutis qui nous apprennent la violence et la vulgarité (pourquoi n’éteignons nous toujours pas notre télé, d’ailleurs…) et nous muselons ceux qui dans la société veulent changer les choses.
    Les femmes son assassinées, mais les noirs aussi, et les pauvres–souvent à petit feu…
    Quand allons nous vraiment boycotter ce système qui détruit les meilleurs d’entre nous et qui a remplacé les lumières par la crétinisation générale???
    À nouveau, ce n’est pas un système aveugle…Nous savons tous ceux qui se font tabasser ou éliminer derrière la porte voisine!! Alors quand allons nous AGIR plutôt que râler une fois que c’est trop tard? La seule chose qui peut changer les choses, c’est la fin de la lâcheté et du silence. (D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi personne ne lui a cassé la gueule AVANT qu’il la tue.) Personellement, je n’ai jamais laissé un homme battre une femme devant mes yeux!
    LM ARNAL
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